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Des chrétiens primés à Cannes

A l’occasion du cinquantième anniversaire du Jury œcuménique, un prix spécial a été attribué le 25 mai au réalisateur protestant allemand Wim Wenders, pour l’ensemble de son œuvre, lors du Festival de Cannes.
Charlotte Moulin

Ce jury chrétien, qui décerne des prix dans plusieurs festivals découle de l’initiative de deux organisations catholique et protestante, Signis et InterFilm. L’œil des jurés cherche des œuvres aux valeurs artistiques, humaines et spirituelles porteuses d’espérance telles que la justice, la dignité de l’être humain, la paix ou la solidarité.

Un réalisateur «œcuménique»

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Celui qui a reçu une quinzaine de récompenses – dont des prix chrétiens – durant sa carrière témoigne: «J’ai quitté l’Eglise (catholique) en 1968, alors que j’étais un étudiant d’idéologie socialiste.» Il ajoute: «Dans les années 1990, je suis revenu dans l’Eglise, non par la porte catholique, mais par la porte protestante. Aujourd’hui, je suis un chrétien œcuménique convaincu.»

Il a réalisé «Les Ailes du désir», une œuvre qui retrace, dans une capitale allemande où se dresse le Mur de Berlin, l’histoire d’un ange qui renonce à son statut d’être céleste par amour. Il s’agit de l’un de ses plus gros succès au box-office. Wim Wenders est également le réalisateur du documentaire «Buena vista social club», sorti en 1999.

Un réfugié politique mis à l’honneur

Le Prix 2024 a été attribué au film «Les Graines du figuier sauvage», de l’Iranien Mohammad Rasoulof, militant contre l’oppression du régime politique de son pays. L’œuvre met en scène un juge d’instruction du tribunal révolutionnaire de Téhéran face à un mouvement de protestation national. Ses deux filles ont intégré le mouvement, tandis que son épouse tâche d’éviter les tensions.

Le film s’inscrit dans le sillon du mouvement contestataire en Iran depuis la mort de Mahsa Amini, étudiante tuée en 2022 pour avoir mal ajusté son voile. «Je tiens à saluer et à remercier (…) toutes ces jeunes femmes qui, par leur courage et leur audace sans bornes, ont été l’inspiration de ce film», a déclaré Mohammad Rasoulof. «Le jury a été sensible à la richesse symbolique [du film], à son dénouement généreux et porteur d’une note d’espoir», a indiqué la présidente du Jury œcuménique Julienne Munyaneza.

Christianisme Aujourd'hui

Article tiré du numéro Christianisme Aujourd’hui Juillet-Août 2024

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