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«Dads in prayer», une première francophone

Phénomène venu d’outre-Atlantique, les groupes de prière pour pères «Dads in prayer» font leur apparition en Europe. Entretien avec un pionnier du mouvement.
Maude Burkhalter

«Ma fille a toujours été allergique aux noix de cajou et aux pistaches depuis sa naissance. Chaque année, elle devait aller faire des tests chez une allergologue. L’année passée, elle n’a eu aucune réaction et elle devait donc aller à l’hôpital pour manger des noix de cajou sous surveillance médicale. Avec les autres pères de mon groupe, nous avons prié et elle est aujourd’hui totalement guérie.» La guérison de sa fille, c’est l’une des nombreuses réponses aux prières que David Combernous (4e depuis la droite sur la photo) et les autres pères de son groupe de prière ont constatées. Et cela alors que le groupe en est encore à ses débuts.

«Notre groupe “Dads in prayer” (Pères en prière, ndlr) a démarré en janvier de cette année. On a vécu notre quatrième rencontre le 29 février», note le policier, père célibataire d’une petite fille de trois ans. «C’est le premier groupe de pères qui prient ensemble au niveau francophone.» Alors que dans un premier temps les pères concernés se réunissaient au domicile de David Combernous à Aigle, ils ont rapidement manqué de place à cause du nombre de participants. Ils se retrouvent désormais en soirée dans les locaux de l’Eglise évangélique de Châble-Croix, à raison de deux fois par mois.

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Le pendant masculin d’un phénomène bien ancré

Le pendant féminin «Moms in prayer» fête cette année ses quarante ans à l’international et a célébré ses trente ans en 2023 au niveau suisse; les hommes semblent se lancer sur la même voie. «Aux Etats-Unis, les groupes “Dads in prayer” existent depuis environ dix ans. Je suis en contact avec Bill Leach, qui en est le directeur. Il m’accompagne dans les débuts de notre groupe.»

En se fondant sur un canevas qu’il traduit au fur et à mesure, David Combernous s’inspire des méthodes créatives pour prier et reçoit du contenu qu’il peut ensuite partager aux autres pères. A l’origine de ces rencontres, il confie que c’est un profond désir de porter sa fille dans la prière qui l’a animé. «Comme je suis séparé de la maman de ma fille, elle ne passe pas tout son temps avec moi. Je n’étais pas en paix de la savoir ailleurs et c’est ce qui m’a poussé à prier. J’ai reçu une paix profonde en remettant mes craintes à Dieu, et cette expérience a été libératrice.»

L’amour paternel traverse les âges

Aujourd’hui, ce sont près de quinze pères ou grands-pères qui se réunissent pour porter leurs enfants dans la prière. Et si – à l’heure actuelle – tous les participants sont des pères par lien de sang, le jeune responsable indique que le groupe est ouvert à tous ceux qui se sentent pères, sans que cela soit forcément de manière biologique. «La diversité de notre groupe est encourageante. On a des hommes de toutes les saisons de la vie. Et cela se voit aussi dans les sujets de prière! Récemment, on a prié pour que l’un de nos petits commence à passer ses nuits et en parallèle, pour que l’un de nos adolescents trouve de la motivation pour poursuivre son stage. Résultat: le premier passe enfin ses nuits et le deuxième a tellement aimé son stage qu’il va signer son contrat d’apprentissage dans cette entreprise!»

Au-delà de la prière pour les enfants, David Combernous indique également que le groupe permet de bons échanges entre les participants et suscite de belles amitiés. A long terme, le jeune père rêve de voir une multiplication de ces groupes de prière dans toute la francophonie.

Christianisme Aujourd'hui

Article tiré du numéro Christianisme Aujourd’hui Avril 2024

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