Bono, un artiste chrétien entre deux mondes
Paul David Hewson: à part si vous êtes un mélomane ou un amateur averti de rock, ce nom ne vous dira sûrement rien. Mais si vous entendez «Bono»? Là tout de suite on re-situe le chanteur du groupe de rock irlandais U2.
Constamment prêt à suivre Jésus
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Né Paul Hewson en 1960 à Dublin en Irlande, d’un père catholique et d’une mère protestante, l’adolescent a quatorze ans quand cette dernière meurt en 1974. «Les blessures que la perte a ouvertes dans ma vie sont devenues ce genre de vide que j’ai rempli de musique et d’amitié», confie Bono à Mike Cosper, directeur de CT. Avant d’ajouter avec un large sourire «et vraiment, une foi toujours croissante, comme vous le dirait l’évangéliste gallois Smith Wigglesworth».
C’est son ami Derek Rowen, alias «Guggi» qui lui trouve le surnom «Bono» et lui fait découvrir la forme de christianisme qui va façonner sa vie. «Guggi m’a présenté l’idée que Dieu pourrait être intéressé par les détails de nos vies, un concept qui allait me faire traverser mon enfance. Et ma vie d’adulte», écrit Bono dans Surrender (éd. Fayard pour la traduction en français), son autobiographie sortie en novembre dernier.
Dans les Eglises et les rassemblements de prière auxquels il assiste, le jeune Bono trouve un sens et un nom à attacher à ce qu’il a appelé un sens «inné» mais «incomplet et sans forme» du divin. «La Bible m’a tenu en haleine. Les mots ont quitté la page et m’ont suivi jusqu’à la maison. J’ai trouvé plus que de la poésie dans ce script gothique King James (nom d’une traduction de la Bible en langue anglaise, ndlr.). J’étais toujours le premier quand il y avait un appel à l’autel, le moment où on disait “venez à Jésus”. Je le suis toujours. Si j’étais dans un café en ce moment même et que quelqu’un venait à dire: “Lève-toi si tu es prêt à donner ta vie à Jésus”, je serais le premier à me lever. J’ai emmené Jésus partout avec moi et je le fais toujours.»
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