Au secours, mon Église se disloque!
La vie communautaire n’est pas un long fleuve tranquille. Éric*, père de famille quadra, a résolu de quitter son Église de toujours, dans laquelle il est ancien, parce que le nouveau pasteur imprime une ligne moins charismatique. Depuis un peu plus d’un an, nombre de ceux qui partagent la sensibilité de Daniel ont eux aussi claqué la porte.
Autre histoire: une frange des fidèles de l’Église d’Hélène* fréquentait un ministère spécialisé. Ils ont voulu introduire ce qu’ils apprenaient dans la communauté, suscitant une forte résistance. Dans ce cas, le conseil d’Église dont Hélène est membre a pris le taureau par les cornes et, en discutant avec les personnes concernées, a pu désamorcer la crise et trouver un consensus, alors que chaque partie lâchait du lest. Le tout a pris deux ans.
Avec le concours de Thierry Juvet, médiateur et intervenant du RÉSAM et de Danielle Curchod, membre du conseil pastoral d’une communauté évangélique, la rédaction livre quelques réflexions pratiques pour aborder ce genre de situations.
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Une ligne uniforme ne constitue pas forcément la force d’une Église
Notre époque vit en plein paradoxe. Autant nous aimons les soirées, la cuisine ou la musique ethno ou exotique, autant la différence de nos proches est souvent source de conflit. Des orateurs des antipodes assurent la réussite d’une convention alors que nous sommes en conflit avec notre voisin de banc d’Église qui ne partage pas nos positions charismatiques ou le style de chants.
Un environnement spirituellement et culturellement proche procure un certain confort. En revanche, l’homogénéité se fait au détriment de l’enrichissement mutuel. En effet, les sensibilités et autres expériences différentes stimulent davantage la réflexion.
Toute cohabitation nécessite un certain nombre d’aménagements, une culture du compromis. Ce qui est vrai au sein du couple l’est aussi dans le cadre de l’Église.
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