Au-delà de la lentille, un témoignage sans mots
«J’ai découvert que j’aimais la photographie il y a une trentaine d’années.» Pourtant, ce n’est qu’en 2018 que Yann Roulet se procure son premier appareil photo. Depuis son enfance, ce Suisse s’intéresse aux arts et après s’être orienté dans le graphisme et le dessin, il se lance dans la photographie. Se présentant comme un «généraliste», ce chrétien capture principalement des moments de la vie urbaine et des rassemblements musicaux. Toutefois, il s’intéresse également à l’architecture, à la faune et à la flore.
«La photo pose un autre regard sur l’œuvre du Créateur», affirme-t-il. Le quadragénaire explique qu’au travers de cette forme d’art, il est possible de mettre en exergue ce qui nous interpelle, en capturant le bon instant avec le bon angle. Il va plus loin en postulant que «l’image peut parler. C’est un art qui permet d’exprimer au-delà de ce que l’on voit.» Au travers de ses clichés, Yann Roulet désire apporter de la joie, de la réflexion, de l’apaisement et parfois de l’humour.
La photographie comme réconciliation
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Pour mieux s’expliquer, il témoigne qu’après avoir posté certaines de ses photos, des échanges se sont dessinés sur la question la de foi, ce qui est pour lui une richesse et une immense joie. De temps à autre, Yann Roulet poste des «photos de foi» avec un verset ou mentionne une pensée en lien avec Dieu dans les titres.
Cependant, ce type de cliché ne représente pas la majorité de ses publications. En effet, le photographe ressent parfois le désir de témoigner de sa foi de façon plus prononcée. Principalement actif lors de rencontres séculières, il explique qu’il ne peut pas rendre ses clichés «plus chrétiens». Cependant, il affirme que «c’est plus l’attitude et le relationnel qui font la différence».
Une passion qui dépasse le hobby
A ses débuts, il se rendait lui-même dans les événements et les festivals qui l’intéressaient pour prendre des photos. Désormais, il est contacté par les milieux chrétiens et séculiers pour réaliser des clichés officiels. «Je demande à Dieu de m’inspirer. Surtout quand j’ai des mandats. Je sollicite sa grâce pour révérer le travail qui m’est confié et pour avoir un regard différent afin d’honorer les personnes.»
En tant que photographe chrétien, il essaie de partager sa foi non seulement en réalisant un travail sérieux, mais aussi par son attitude. «Quand je pars avec mon appareil photo, je pars avec Dieu, c’est automatique.» Il avoue avoir déjà refusé de travailler pour quelques événements qui ne correspondaient pas à ses valeurs.
Si Yann Roulet a pu exposer certains clichés dans des galeries – notamment en remportant des concours –, cet artiste publie principalement ses œuvres sur son site internet et sur ses réseaux sociaux, Instagram, X et Facebook. L’un de ses rêves serait de présenter une exposition sur la foi, mais pour le moment, «ce n’est pas possible financièrement. Dans le milieu de la photographie, cela coûte très cher.» Enfin, il aimerait partir à Jérusalem pour «capturer la vie de cette ville incroyable dans laquelle Jésus a accompli l’œuvre du salut».