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Ah! Ça ira!, Gojira: ces hits qui font l’actu

Sacré pour la meilleure performance metal de l'année aux Grammy Awards le 2 février, le groupe Gojira a fait sensation aux Jeux olympiques de Paris 2024 avec le titre «Mea Culpa (Ah! Ça ira!)» Un «Mea Culpa» aux valeurs chrétiennes?
Jonathan Hanley

Un des moments remarqués de la cérémonie d’ouverture des JO de Paris 2024, la prestation du groupe de rock métal Gojira consistait en une reprise de cette ancienne chanson dont les origines remontent à la Révolution française. Peu de chansons issues du répertoire francophone ont eu autant de retentissement à l’international ces dernières années, explosant les chiffres de Gojira sur toutes les plateformes d’écoute.

Le groupe lui-même a la réputation d’être créatif et sérieux, porté sur les thématiques sociétales, culturelles et spirituelles (dans le sens le plus large du terme). Leur prestation pour les JO avec la chanteuse lyrique Marina Viotti a été d’autant plus remarquée que le morceau correspond à l’idée que se fait le reste du monde d’une France aux revendications sociales affirmées. Même si la Révolution reste sujette à controverse par plusieurs de ses aspects, elle a déclenché un processus qui a ouvert le pays à l’humanisme, à une plus grande justice, à la solidarité, et à plus d’égalité des chances. En cela, ce titre interprété par Gojira fait écho aux valeurs chrétiennes telles qu’elles sont exprimées dans la Bible. On pense notamment à la manière dont les prophètes de l’Ancien Testament interpellaient avec véhémence les dirigeants d’Israël en exigeant qu’ils rendent des comptes pour la manière dont ils traitaient les «petites gens», les démunis et les étrangers.

La phrase «Mea culpa» reste difficile à interpréter dans ce contexte, si ce n’est qu’elle peut être entendue comme un aveu de culpabilité qui fait porter à tous la responsabilité du changement. En effet, l’expression renvoie à l’idée que la transformation positive de la société dans l’avenir nécessite de comprendre les erreurs du passé. Les paroles «Ah! Ça ira! Réjouis-toi, le bon temps viendra», résonnent avec l’idée que l’espérance reste permise du moment que l’on s’engage ensemble dans la poursuite d’un avenir meilleur. La chanson continue à plaire encore aujourd’hui en raison de cet optimisme. Néanmoins, le chrétien peut y voir un pis-aller. Les promesses bibliques d’un avenir dans le Royaume du Christ nous permettent d’espérer quelque chose de bien meilleur que «Ça ira».  

Christianisme Aujourd'hui

Article tiré du numéro Christianisme Aujourd’hui Février 2025

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