Adonia, un succès qui ne faiblit pas
Neuf concerts, près de 4000 spectateurs: cette année encore, autour de Pâques, Adonia a fait un carton plein en Suisse romande. Si la partie visible du travail est concentrée sur la semaine de camp et de concerts, les choses sont entreprises bien en amont, explique Marc Dirlewanger, qui prépare et dirige certaines chorales. «Les pièces sont composées en suisse allemand, puis traduites. J’interviens alors pour enregistrer les démos; celles-ci sont envoyées aux enfants qui enregistreront le CD». L’album parvient aux futurs participants au camp,
censés avoir bossé leur partition avant leur semaine intensive.
La méthode est rôdée. «Nous profitons de plus de 35 ans d’expérience de la part des Suisses alémaniques». Et le public ne s’y trompe pas, frappé par le professionnalisme du résultat et la créativité qui ponctue la comédie musicale. Pas étonnant, dès lors, qu’Adonia ait acquis ses lettres de noblesse en Suisse romande, alors que l’organisation n’y est présente que depuis 2010.
Si le public est conquis, les participants le sont tout autant. Cette année, chacun des deux camps a accueilli 65 participants de 13 à 20 ans, qui ont uni leurs voix pour un concert final à Tavannes le 17 avril. «Tous ceux qui aiment chanter, danser ou s’adonner au théâtre trouvent leur place», explique Marc Dirlewanger. L’expérience de la scène est grisante. Les jeunes, issus majoritairement d’Eglises évangéliques de l’Arc jurassien, sont enthousiastes et se réinscrivent d’année en année. Mais l’aventure est aussi formatrice: «Mes trois enfants participent au camp et apprécient beaucoup. Cette année, contrairement à d’autres, ils ont eu des petits rôles; c’étaient des choristes parmi d’autres. Ils ont pris conscience que ces concerts sont pour Dieu premièrement, quelle que soit leur place.»
Pour Dieu. En effet, le message est très clair. La comédie musicale de ce printemps retraçait la vie d’Elie. «Beaucoup de choses étaient parlantes pour les chrétiens: faire face au découragement, vivre à contre-courant… La notion qu’il y a un seul Dieu était aussi présente et a pu interpeller les non-croyants.»
Jérémie Cavin
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Article tiré du numéro Christianisme Aujourd’hui mai 2016
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