Depuis le 1er septembre, la Martinique est le théâtre d’un mouvement social d’envergure. Les manifestants du département-région d’outre-mer français dénoncent des prix 40% plus élevés qu’en métropole en ce qui concerne l’alimentaire. La révolte, orchestrée par le Rassemblement populaire pour la protection des populations et des ressources afro-caribéennes, est violente: trois personnes sont décédées, des centaines ont été blessées et de nombreux magasins ont été pillés. Claude Bertrac, chef d’agence dans le domaine de l’eau en Martinique, déclare: «Cette révolte “contre la vie chère” n’est en réalité qu’un des éléments de cette poudrière qui est née depuis le temps de l’esclavage. Aucune réforme ni demande de justice de la population n’ont été honorées.»