A l’heure d’Insta & Co, on picore les versets
«Grâce aux applis, la jeune génération a accès à la Bible partout, même dans les espaces publics. Cela permet de la lire dans notre contexte laïciste, sans craindre le regard des passants. Les jeunes peuvent s’approprier la lecture de la Bible dans leur univers», observe la pasteure baptiste française Joëlle Razanajohary, future secrétaire générale de la FEEBF. Responsable des éditions à la Société Biblique de Genève, Viviane André se réjouit que l’accès à la Bible soit facilité par les «posts», ces brèves citations, autant pour les chrétiens que les non-croyants. «On voit la Bible peut-être davantage comme une source d’encouragement qu’un gros pavé et on a la possibilité de partager ce qu’on retire de ses lectures», suggère la théologienne. Voilà pour l’aspect positif.
Car pour nos deux spécialistes, les courtes impulsions s’apparentent à du grappillage: «S’il n’y a pas d’approfondissement, la plante sans racine montera vite et sèchera de même», relève la pasteure baptiste, faisant référence à la paraboles du semeur. «Il faut un type de lecture supplémentaire pour que soit travaillée notre “terre intérieure”». Viviane André relève un autre écueil: prendre ce qui nous plaît et laisser ce qui nous interpelle moins ou nous dérange.
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