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De la contrebande à la solidarité globale

© Alliance Presse
Il y a quarante ans naissait la Mission chrétienne pour les pays de l’Est (MCE). Deux témoins de la première heure racontent ce qu’ils y ont vécu.
Sandrine Roulet

Alors qu’elle n’avait qu’une dizaine d’années, Nicole Rothenbühler a fait de la contrebande pour le compte de la Mission chrétienne pour les pays de l’Est (MCE). A l’époque, ses parents ont embarqué toute la famille en Roumanie et Hongrie, afin de passer de la littérature chrétienne. «Ma mission était de retenir par cœur deux adresses, au cas où on se faisait arrêter. Au pire, on pouvait être condamné à trois jours de prison !». Le passage de la frontière s’est déroulé sans encombre. Sur place, la fillette a été marquée par la pauvreté et le manque de libertés. «Les gens avaient peur de parler aux étrangers, ce fut toute une aventure de trouver où livrer la littérature sans demander de l’aide.»
Plus tard, ses parents ont réitéré les voyages. Nicole n’a plus souhaité les accompagner, mais une graine d’amour pour ces pays avait été semée : «Mon cœur vibre à l’Est». Comme ses parents avant elle, Nicole, aujourd’hui 46 ans, soutient financièrement la MCE avec son mari. Et depuis une dizaine d’années, elle s’occupe de la collecte d’habits pour la région de Neuchâtel. Elle répond aux appels, va chercher les habits, les apporte au local de tri puis aide à les charger dans la camionnette. «Je fais confiance à la MCE. Je sais que les habits et les cadeaux arrivent aux personnes qui en ont besoin». En 2012, la MCE a transporté à l’Est 190 tonnes de vêtements, linge de maison et chaussures ; et elle a acheté 700 tonnes d’aliments pour les distribuer aux démunis.

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