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Les hits entrés dans l’histoire: «Hotel California» des Eagles

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Hymne à l’hédonisme californien des années 70, Hotel California impressionne par son succès: quarante ans après sa parution, il est encore téléchargé des millions de fois chaque année. Les paroles de ce tube phare des Eagles ont cependant fait l’objet de multiples interprétations. Les auteurs ont toujours affirmé qu’il s’agit d’une évocation douce-amère de la vie matérialiste de cette époque, avec ses plaisirs et ses excès, mais aussi ses tensions et ses dépendances.
Jonathan Hanley

Hymne à l’hédonisme californien des années 70, Hotel California impressionne par son succès: quarante ans après sa parution, il est encore téléchargé des millions de fois chaque année. Les paroles de ce tube phare des Eagles ont cependant fait l’objet de multiples interprétations. Les auteurs ont toujours affirmé qu’il s’agit d’une évocation douce-amère de la vie matérialiste de cette époque, avec ses plaisirs et ses excès, mais aussi ses tensions et ses dépendances.

Aux Etats-Unis, des personnalités chrétiennes, soucieuses de protéger la jeune génération des remises en question de la contre-culture issue des années 60, ont cru repérer des références maléfiques dans les paroles. Or il est difficile de coller l’étiquette sataniste sur les Eagles, dont le répertoire est surtout inspiré par l’amour, la route, les plaisirs de la vie, mais aussi par le déracinement et l’identité.

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Un malaise évident persiste

Toutefois, un malaise évident persiste. Dès la première strophe, le voyageur fatigué s’interroge sur l’accueil de la belle femme qui le reçoit: se trouve-t-il en enfer ou au paradis? Les convives au festin de la troisième strophe ne parviennent pas à tuer «la bête». Plus sombre encore, quand le voyageur décide de quitter l’hôtel, on lui répond: «Tu peux toujours rendre tes clés, mais tu ne pourras jamais partir.» Ainsi, ce morceau peut être entendu comme un avertissement contre les excès et les addictions de la drogue, de l’alcool, du sexe et de l’argent.

Pour un connaisseur de la Bible, cette chanson a le mérite de dire la vérité sur un thème récurrent: les plaisirs de la vie ont tendance à endormir notre vigilance. Le message n’est pas «maléfique», il est vrai. Si nous ne faisons pas attention, le confort et les avantages deviennent des dépendances dont nous ne pouvons pas nous libérer sans une intervention extérieure. Jésus savait que nous sommes incapables de trouver la liberté par nos propres moyens. C’est pourquoi il a dit, en parlant de lui-même: «Si c’est le Fils qui vous libère, vous serez réellement libres.» (Jean 8,36)

Jonathan Hanley

Christianisme Aujourd'hui

Article tiré du numéro Christianisme Aujourd’hui septembre 2016

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