175 ans pour le RES-SEA
Depuis près de 150 ans, l’actuel Réseau évangélique suisse (RES), romand, et la Schweizerische Evangelische Allianz (SEA), alémanique, marchent ensemble. L’histoire de cette alliance est une randonnée vers une unité qui a petit à petit effacé les doublons dans le pays.
Un réveil protestant
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A partir de 1846 et la fondation de l’Alliance évangélique mondiale, l’idée de créer des alliances locales prend forme, en Suisse aussi, et d’abord en Romandie. A cette date, la région vit déjà un réveil protestant et les Eglises indépendantes se sont multipliées. L’Alliance évangélique romande est fondée en 1847 à Genève, mettant justement en réseau les personnes de conviction évangélique disséminées dans les cantons francophones. Henry Dunant, fondateur de la Croix-Rouge, en sera le premier secrétaire général.
Tolérance sans compromis
La Schweizerische Evangelische Allianz éclot à son tour en 1873 à Berne. Elle est dirigée par le maire de la ville, le piétiste Otto von Büren, aussi membre du Conseil national. La fusion se fait à partir de 1875. Très critiquée au départ, l’alliance alémano-romande s’est notamment confrontée au Conseil œcuménique des Eglises. Elle cherchait une tolérance sans compromis théologiques.
Les engagements déjà profonds dans la prière, dans l’évangélisation conjuguée à l’action sociale, ainsi que dans la représentation politique et médiatique, sont pris au compte au niveau international en 1974, lors de la signature de la Déclaration de Lausanne.
Le 10 juin 2006, la Fédération romande d’Eglises et œuvres évangéliques (FREOE), mission de dialogue pour l’unité du mouvement et sa visibilité, se fond elle aussi avec l’organisation romande, qui devient le Réseau évangélique suisse. Le mouvement compte aujourd’hui 672 Eglises, 1134 membres individuels et rassemble 247 œuvres.