Le parcours de vie de Marie-Françoise Lubeth sort de l’ordinaire. Dans Sprinteuse de Dieu (Éd. Renaissance), elle retrace son enfance de petite fille pauvre de la banlieue lilloise, sa révolte et sa frustration face à la situation de sa famille et son besoin de s’évader dans le sport, qui la mène jusqu’aux JO de Los Angeles, en 1984. Travailleuse et battante, elle construit avec acharnement son bonheur jusqu’au jour où tout s’écroule autour d’elle. C’est alors que Jésus-Christ croise son chemin.
Aujourd’hui, Marie-Françoise Lubeth a quarante-cinq ans. Elle a troqué ses crampons contre une blouse de chirurgienne-gynécologue. Elle concilie des semaines de cinquante heures au centre hospitalier de Tourcoing avec l’éducation de ses ados, sans oublier sa vie d’Église et un peu de sport pour se maintenir en forme. Alors pourquoi avoir relevé le défi de l’écriture que lui proposait l’éditeur Alain Noël, interpellé par son passage à l’émission Présence Protestante de France 2 ?
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«Je n’ai accepté que pour une raison : que mon témoignage rende gloire à Dieu. Ce qui m’a aidé, ce que Dieu a fait dans ma vie peut servir à d’autres». La bonne nouvelle, c’est que son récit plein de verve et d’espoir est accessible au grand public dans les librairies, les grandes enseignes du livre et sur Amazon. Marie-Françoise est affirmative: même si une seule personne s’ouvre à Dieu à travers son livre, le jeu en valait la chandelle.
Cette expérience dans le domaine de l’écrit a enrichi la Française au-delà de ce qu’elle imaginait: «Me replonger dans mon passé m’a permis de faire la paix avec mon parcours et avec la mémoire de ma mère», constate-t-elle.
La préface de Sprinteuse est signée par l’ancien président de la FPF Jean-Arnold de Clermont. Marie-Françoise Lubeth a fait sa connaissance lorsqu’elle était secrétaire générale de la Communauté des Églises d’Expressions Africaines de France (CEAF), mandat qu’elle a occupé pendant de nombreuses années.
Dans le parcours de Marie-Françoise, la souffrance côtoie le succès. Douleur de la perte d’une mère, abandon de son mari après la naissance de leur second enfant et un cancer aujourd’hui vaincu. «Le vrai miracle», conclut Marie-Françoise Lubeth, «c’est que malgré tout ce qui m’est arrivé, la foi est toujours là.»

Sandrine Roulet

Christianisme Aujourd'hui

Article tiré du numéro Christianisme Aujourd’hui – Juillet-Août 2008

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