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Le but du jeu c’était l’unité non?

© Istockphoto
Alors que la plupart des Eglises ont tourné la page de la pandémie, leurs responsables, ayant déjà fait preuve d’adaptation, doivent composer avec de nouveaux paramètres. Préférence pour les cultes en ligne ou les Eglises type groupes de maison, désertion des uns, blessures des autres, dissensions sur certains sujets, le bilan du covid est mitigé mais a tout de même donné lieu à une remise en question bénéfique. Parallèlement, les initiatives personnelles et communataires, la solidarité, le soutien aux personnes souffrant de covid long et l’unité montrent que cette épreuve a renforcé l’Eglise.
Maude Burkhalter

Début mai, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) annonçait la levée officielle de l’état d’urgence sanitaire. Cette déclaration ne signifie pas que le covid ne représente plus une menace au niveau international, mais qu’il n’est désormais plus considéré comme une urgence de santé publique. Un premier état des lieux devient donc possible, mais il doit rester prudent puisqu’il ne bénéficie pas du recul des décennies voire des générations que préconisent les historiens. De près ou de loin, nous avons tous été touchés par cette pandémie. Les masques, les confinements, les polémiques autour du vaccin… Mais aussi les initiatives d’entraide lancées par des Eglises, les témoignages de solidarité et les avancées technologiques comme l’essor de l’Eglise en ligne, ce sont finalement les traces que cette pandémie a laissées.

On le sait, beaucoup de chrétiens ont profité de la pandémie pour modifier leurs habitudes de fréquentation du culte. Plusieurs ont changé d’Eglise, d’autres visionnent exclusivement des célébrations en ligne proposées par certaines méga-Eglises, d’autres encore privilégient désormais les Eglises type groupes de maison. Les restrictions et les confinements ont permis une remise en question totale du concept même du rassemblement du dimanche matin. Pour le meilleur et pour le pire.


Si un bilan exhaustif est effectivement utopique, donner la parole à certains chrétiens, pasteurs ou membres d’Eglises qui se sont, à l’instar des soignants mais dans d’autres proportions, retrouvés «au front», mérite l’exercice. Ils ont dû prendre des décisions délicates de logistique, tiraillés entre le respect des règles, leur désir d’inclusivité et leurs propres convictions, tout en maintenant des relations d’amour fraternel entre chrétiens et en prêchant l’unité. Car finalement, le but du jeu, c’était ça non? Rester unis, malgré nos divergences d’opinion, les restrictions contraignantes, les réactions de nos proches parfois surprenantes. «A ceci tous connaîtront que vous êtes mes disciples, si vous avez de l’amour les uns pour les autres» exhorte Jésus dans Jn. 13, 35.

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Ce dossier se fait l’écho des divisions, réconciliations, remises en question qui ont eu lieu durant la pandémie dans nos milieux chrétiens. Si le covid semble bel et bien derrière nous et que l’on préfère ne plus en entendre parler, le défi de l’unité, lui, persiste, pour que le monde constate que oui, ces chrétiens-là sont vraiment les disciples de Jésus parce qu’ils ont «de l’amour les uns pour les autres».

Christianisme Aujourd'hui

Article tiré du numéro Christianisme Aujourd’hui Juillet – Août 2023

Dossier: Post-covid: premier bilan possible?
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