Les 15 et 20 mars derniers, deux attaques de l’armée birmane dans les districts du nord du territoire Karen ont forcé plus de mille personnes à prendre la fuite et à se cacher dans la jungle.
Ces événements témoignent d’une augmentation de l’activité de l’armée dans ces régions de la Birmanie. En effet, depuis la fin du mois de février, l’armée régulière a mené de nombreuses attaques dans des villages déjà étroitement contrôlés, restreignant la liberté de mouvement des habitants.
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Nathan Willis, le directeur australien de Partners Relief and Development (une ONG de secours aux réfugiés et personnes déplacées de force en Thaïlande, en Birmanie et en Indonésie) a mis récemment l’accent sur le fait que, même si ils sont opprimés depuis une cinquantaine d’années, les chrétiens des ethnies Karen, Karenni et Shan manifestent une grande capacité à supporter l’adversité. Ne voulant toutefois pas souffrir en silence, ils désirent que le monde extérieur prenne conscience de leur situation critique: survivre représente pour ces ethnies un défi
quotidien.
En envoyant ses soldats détruire des villages, la junte militaire au pouvoir a pour dessein d’empêcher les personnes forcées à partir de rebâtir une nouvelle vie en s’installant ailleurs. Cette politique de répression encourage les viols, la torture, l’esclavage et les mines antipersonnel. Et le but de cette action est, à long terme, de provoquer la disparition de ces minorités chrétiennes.
Les enfants sont particulièrement menacés par cette vie de vexations incessantes: un enfant sur cinq meurt avant l’âge de cinq ans de pneumonie ou d’autres maladies. Ils sont aussi souvent privés d’une enfance normale: beaucoup remplissent le rôle de parents pour leurs frères et sœurs quand leur père ou leur mère meurent.
La Birmanie a été classée au dix-neuvième rang dans l’index mondial des persécutions par Portes Ouvertes.

Rebecca Piaget

Christianisme Aujourd'hui

Article tiré du numéro Christianisme Aujourd’hui – Mai 2007

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