Toutefois, l’homme politique de quarante-deux ans a revendiqué sa victoire dès dimanche soir, alors que seulement 30% des suffrages étaient dépouillés: du haut du balcon du palais présidentiel, il a affirmé avoir récolté 87% des votes. Comme la Constitution empêche deux mandats consécutifs, le président sortant attendra donc six mois avant de débuter son deuxième mandat.

Vendredi 9 février, le Tribunal suprême électoral a confirmé cette large réélection. En effet, le second en lice, le marxiste Manuel Flores, n’a récolté que 6,25% des voix. Sur la troisième marche du podium, Joel Sanchez, à droite de l’échiquier politique, affiche aussi un faible score avec 5,44% des suffrages. Cette victoire semble ainsi confirmer la fin de l’hégémonie des deux partis historiques du pays, qui s’alternaient au pouvoir entre 1992 et 2019.

Changer l’enfer sur Terre en paradis

Depuis 2019, Nayib Bukele s’est notamment fait connaître pour la mise en place d’un plan antigang. Le taux de meurtres dans le pays a en effet été divisé par deux, passant de 1147 en 2021 à 496 en 2022. De «capitale mondiale du meurtre», la ville de San Salvador est devenue «l’endroit le plus sûr d’Amérique centrale», selon l’ancien maire de la ville. Au micro de Godreports, il déclare: «Je crois en Dieu, en Jésus-Christ. Je crois en sa Parole révélée dans les Saintes Ecritures. Et je sais que Dieu ne rejette jamais personne à cause de ses origines.»

Lors de sa première investiture, il a invité le prédicateur évangélique argentin Dante Gebel à prier. Ce dernier a déclaré: «Si le Seigneur ne construit pas la maison, ceux qui la construisent travaillent en vain. Pendant longtemps, en Amérique latine, nous avons négligé la Parole de Dieu, et aujourd’hui nous nous souvenons de ses paroles: “Si mon peuple s’humilie et prie, cherche ma face et se détourne de ses mauvaises voies, j’exaucerai et guérirai son pays”.»

Christianisme Aujourd'hui

Article tiré du numéro Christianisme Aujourd’hui Mars 2024

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