Skip to content

La RJ cherche un nouveau souffle

Evénement majeur de la jeunesse évangélique en Suisse romande, après deux ans sans rassemblement en présentiel, la RJ cherche à se renouveler.
© RJ
Evénement majeur de la jeunesse évangélique en Suisse romande, après deux ans sans rassemblement en présentiel, la RJ cherche à se renouveler.
David Métreau

«Nous sommes dans une situation compliquée en tant qu’organisateurs», confie Yves Matthey, président du comité d’organisation de la Rencontre de jeunesse (RJ). «L’année passée, on ne savait pas ce qu’il nous arrivait. Notre rencontre devait avoir lieu tout début mai, le programme était finalisé, les inscriptions ouvertes en partie déjà payées. Nous avons dû annuler la rencontre, faute de pouvoir la reporter. Nous tablions sur 3000 jeunes en présentiel à l’espace Gruyère à Bulle.» 

La RJ a bien été remplacée par une «magnifique» soirée en ligne qui a rassemblé plusieurs centaines de jeunes, mais cela était loin de compenser la joie d’un rassemblement «en vrai» sur tout un week-end: «On a orienté la soirée sur l’évangélisation. Les participants ont été encouragés à regarder la visioconférence avec des amis non-chrétiens. Beaucoup de gens ont été touchés. D’un point de vue technique, nous avons fait nos premiers pas en visioconférence.»

Publicité

Pour la jeunesse, par la jeunesse

La RJ, qui fêtera ses trente ans l’année prochaine, permet la rencontre de jeunes d’une dizaine de fédérations d’Eglises, se réjouit Yves Matthey. «Certains participants viennent même de France.» Spécialiste de l’insertion professionnelle, le tout juste quinqua porte dans son cœur les problématiques de la jeunesse. «Dans une Eglise locale les jeunes sont peut-être ceux qui sont les plus touchés par la pandémie et ceux qui ont le plus de mal à s’en remettre.» D’où l’importance de leur consacrer une attention particulière. «La jeunesse ne va pas super bien. Beaucoup d’Eglises perdent leurs jeunes. La pandémie remet le discipulat au centre.» 

Rallumer le feu, mais comment?

S’appuyant sur des cadres comme Yves Bulundwe ou Shékina Vauthier, Yves Matthey cherche à recruter des bénévoles qui ont à cœur la jeunesse, une passion pour Jésus, du temps à donner «car c’est chronophage» et un engagement sur plusieurs années. «Cette rencontre est nécessaire à la jeunesse d’aujourd’hui qui a besoin de retrouver l’espoir», confie-t-il. Le comité directeur garde pour objectif d’organiser un événement dès cet automne et espère vivre quelque chose de plus grand que les quelques rencontres en distanciel ou en présentiel en nombre limité de ces dix-huit derniers mois. «C’était phénoménal, ce qu’on faisait», se souvient Yves Matthey.

Des temps pas si lointains où la RJ permettait à une partie de la jeunesse d’éveiller sa foi - ou du moins de l’entretenir. «Le feu, si on ne l’alimente pas, s’étiole. Avec la RJ on remettait un coup de chalumeau sur les braises. Nous avons reçu des témoignages incroyables d’engagements et de conversions.» La trentième année de la RJ risque de marquer un tournant dans son histoire. ¶

Christianisme Aujourd'hui

Article tiré du numéro Christianisme Aujourd’hui Juillet- Août 2021

Thèmes liés:

Publicité