Skip to content
Contenu sponsorisé par SEL France

Haïti en deuil: une aide apportée en urgence

Séisme Haiti
© DR
Après le tremblement de terre qui a secoué Haïti en août, le SEL et son partenaire Compassion sont actifs sur place. Ils permettent aux chrétiens locaux d’aider de manière concrète.
David Métreau

Le tremblement de terre du 14 août, dans l’ouest d’Haïti, a fait plus de 2200 morts et 12 000 blessés, selon un bilan encore provisoire. D’une magnitude de 7, 2, le terrible séisme a détruit des villages entiers et réduit à l’état de gravats écoles, maisons, églises, etc. Plusieurs enfants parrainés par le SEL et son partenaire Compassion, ainsi que des animateurs, sont décédés. Et on estime entre 17 000 et 20 000 le nombre de filleuls directement impactés par les conséquences du tremblement de terre. L’ONG chrétienne et ses partenaires sur place se mobilisent pour apporter une aide d’urgence aux populations sinistrées et endeuillées.

Les techniques anti-sismiques ont fonctionné

Publicité

«Le séisme a fortement touché les centres de développement de l’enfant de notre partenaire Compassion. Plus d’une quarantaine ont été détruits ou endommagés», déclare David Alonso, directeur de la communication de l’ONG protestante SEL.

>> Les gangs font la loi : la souffrance des chrétiens à Haïti<<

Au-delà de l’aide d’urgence - prise en charge médicale, distribution de nourriture, accueil des familles sans abri dans les centres d’accueil où cela est possible, la priorité est au déploiement d’abris temporaires pour plusieurs milliers de familles dont les habitations ont été endommagées ou détruites, ce qui représente une aide de 600 euros/650 francs. Plusieurs centres d’accueil vont devoir également être reconstruits. Le budget total se chiffre déjà à une vingtaine de millions d’euros ou de francs suisses. «Certains centres reconstruits après le tremblement de terre de 2010 sont restés debout (photo) car des techniques anti-sismiques avaient été utilisées. Cela montre que cela fonctionne», souligne David Alonso. L’usage de ces techniques est plus coûteuse; chaque don est donc bienvenu pour apporter aux familles haïtiennes un toit et permettre un retour de chaque enfant parrainé dans son centre d’accueil.

Les Haïtiens s’organisent

Malgré le deuil, David Alonso se fait aussi l’écho des signes d’espoirs en provenance d’Haïti. «Par rapport aux précédents séismes, nos
partenaires haïtiens se sont très vite mobilisés», assure-t-il. «Nous avons vu un renforcement de la coordination entre les organisations locales qui ont déployé des protocoles pensés en amont: elles ont appris à devenir résiliantes.» Dans un contexte purement rural à plus de 300 kilomètres et plus de six heures de route de la capitale Port-au-Prince, la problématique principale est d’atteindre les lieux. «Cela rend d’autant plus nécessaire la réponse des organisations chrétiennes locales. Elles ont un véritable rôle à jouer. Et elles le jouent. Nous ne sommes pas là pour prendre leur place, mais pour leur permettre d’aider leur propre communauté.» A ce titre, par exemple, Compassion Haïti est dirigé et animé par des Haïtiens. 

>> Haïti, maudite? <<

«C’est compliqué de parler d’espoir quand ce que l’on voit est si catastrophique mais la façon dont nos partenaires chrétiens haïtiens s’organisent est une bonne nouvelle», poursuit David Alonso. «Mais cet élan reste très fragile car, si la volonté est forte, les moyens sont faibles. D’où la nécessité de notre soutien et celui des donateurs.» 

Article en partenariat avec le SEL

Christianisme Aujourd'hui

Article tiré du numéro Christianisme Aujourd’hui Octobre 2021

Thèmes liés:

Publicité