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« En Afrique, la pandémie ne s’est pas diffusée avec la même intensité, mais il y a bien crise ! »

SEL France
Interview de Patrick Guiborat, directeur général du SEL, à propos des conséquences de la pandémie de Covid-19 sur l’activité de l’ONG et plus particulièrement sur le parrainage d’enfants, mené en collaboration avec Compassion International.

Comment le SEL (et ses partenaires sur le terrain) s’est-t-il adapté aux mesures de confinement des pays dans lesquels il est impliqué ?

Nous avons fermé le bureau du SEL situé à Bagneux lors du premier confinement. La plupart des salariés ont pu se mettre en télétravail. Nous avons recouru de façon limitée au chômage technique dans certains cas et durant une période restreinte. Depuis, nous veillons à suivre rigoureusement les directives gouvernementales et faisons évoluer notre fonctionnement pour nous adapter aux différents cas de figure.

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La situation de nos partenaires sur le terrain a été variable selon les pays et les types d’actions qu’ils mènent. Ils ont principalement dû s’adapter aux restrictions de groupement et de déplacement et prendre des initiatives pour atténuer les effets de la crise et prévenir les risques de transmission de l’épidémie.

Qu’est-il advenu des programmes de parrainage ? Comment les enfants ont-ils reçu l’aide alimentaire, scolaire et spirituelle ?

Au plus fort de la crise, les centres de parrainage Compassion, avec qui le SEL collabore, ont généralement dû fermer et trouver de nouvelles manières d’intervenir en faveur des enfants et de leurs familles. Je soulignerais trois axes : prévention, soutien économique, protection des enfants. Chaque équipe s’est adaptée aux contraintes locales. Au Honduras, la police a accepté une dérogation pour la distribution de produits alimentaires. En Thaïlande, des masques ont été fabriqués localement. Au Kenya, du gel hydroalcoolique a été produit par des centres. Chacun a essayé de faire au mieux en fonction de ce qu’il pouvait entreprendre. Les rencontres en plus petits groupes se sont par exemple multipliées. Aujourd’hui, la reprise des activités des centres de parrainage se fait progressivement et s’adapte aux contraintes sanitaires des différentes régions du monde.

Dans quelles conditions se poursuivent aujourd’hui vos différentes activités sur le terrain ?

Dans certains pays, notamment en Afrique, la pandémie ne s’est pas diffusée avec la même intensité qu’en Europe, mais il y a bien crise. Les restrictions imposées ainsi que le ralentissement d’économies déjà fortement endettées surexposent les plus fragiles à un risque d’extrême pauvreté accru.

Nos partenaires locaux sont à l’œuvre, résolus. Ils s’adaptent, par exemple quand les formations qu’ils donnent doivent se faire en plus petits groupes ou en sensibilisant aux gestes barrières et en mettant en place des dispositifs pour le lavage des mains.

Le fait de travailler avec des partenaires locaux, que nous connaissons bien, est un énorme avantage aussi dans cette situation : vivant sur place, ils sont les mieux placés pour connaître les besoins des personnes les plus vulnérables de leur quartier, de leur ville, et ainsi adapter leurs interventions au plus près des besoins. En leur apportant nourriture, soin et soutien, ils sont ainsi pleinement témoins de l’amour du Christ, comme ils l’étaient avant et comme ils le seront encore plus après cette crise.

De votre point de vue actuel, qu’est-ce que la crise et ses conséquences vont changer dans le travail du SEL et ses interventions dans les années à venir ?

Les voyages sur le terrain, pour le suivi des projets de développement ou pour les visites des filleuls par leurs parrains, sont suspendus pour une durée indéterminée. L’utilisation devenue massive des outils distanciels peut combler en partie ce manque, mais de nouveaux modes de fonctionnement devront être inventés – surtout si ce genre d’épidémie se reproduit. Nous devrons également surveiller les effets de la crise économique en Europe sur les capacités d’engagement de notre public. Mais il est sûr que le commandement d’aimer son prochain nous interpelle d’autant plus en ces temps d’incertitudes et de crises.

Vous souhaitez parrainer ou avoir davantage d’informations sur le sujet ?

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