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Proche-Orient: un conflit politique ou spirituel?

© Alliance Presse
Les armes ont encore parlé entre le Hamas et Israël. La rédaction a convié à une interview-débat le pasteur palestinien Hanna Massad et le pasteur et éditeur de «Keren-Israël» Jean-Marc Thobois.
Christian Willi

Suite au nouvel affrontement entre Israël et le Hamas cet été, pensez-vous qu’une issue pacifique durable
soit possible?

Jean-Marc Thobois (JMT): Je suis très sceptique. Les racines du problème ne sont pas celles évoquées officiellement, mais l’islam radical. Le Hamas, intégriste, refuse la solution des deux Etats. Il ne peut accepter cette idée. En effet, toute parcelle de terre conquise est une terre sainte, selon l’islam. Elle ne peut être remise à d’autres. Ceux qui y vivent sont forcément les étrangers, les occupants. Les Palestiniens affirment qu’ils ont toujours existé. Mais avant la Guerre des Six jours, personne ne parlait du Peuple palestinien, mais des réfugiés arabes.
Hanna Massad (HH): C’est faux! Le conflit n’est pas entre le judaïsme et l’islam. Certes, je ne suis pas là pour défendre le Hamas: ce mouvement a exécuté un membre de mon Eglise, à Gaza, en 2007. Mais ceci dit, les Palestiniens constituent le seul groupe ethnique à vivre sous une occupation constante. Dans ma famille, en 1948, nous avons perdu 86 000 m2 de terrain dans le territoire israélien actuel. Je conserve les documents officiels dans l’espoir d’être un jour indemnisé.
700 000 Palestiniens sont devenus réfugiés suite à la partition de la région, en 1948. Parmi eux, 55 000 chrétiens. Certains se sont établis en Syrie, au Liban, en Cisjordanie, en Israël ou ailleurs.

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