Les réseaux sociaux sont-ils en train de nous rendre fous?
Les réseaux sociaux transforment nos habitudes
Il y a quelques mois un pasteur influent d’une méga-Eglise à la mode aux Etats-Unis confiait que la première chose qu’il faisait en se levant, avant même de se brosser les dents, de prendre un café ou de lire sa Bible, était de consulter ses notifications Instagram. Et les statistiques pour savoir laquelle de ses publications avait plus ou moins marché. Il ajoutait que les données avaient un impact sur son humeur.
Tout récemment, un article dans la presse sportive évoquait ces athlètes qui ne peuvent plus courir sans leur téléphone ou leur montre connectée pour enregistrer la course ou l’entraînement. Ils ne peuvent plus courir non pas à cause de la sécurité que pourrait procurer ces appareils électroniques (contact d’urgence, enregistrement du rythme cardiaque et alerte du seuil dépassé par exemple). Non, ces sportifs ne peuvent plus courir sans gadgets car sans quoi ils n’auraient rien à partager sur les réseaux sociaux. Et si ce n’est pas partagé sur les réseaux sociaux, ce n’est jamais arrivé. On a couru, voyagé, cuisiné pour rien.
Ces exemples ci-dessus ne sont pas si extrêmes car de bien de manières, nombreux sont ceux qui - à des degrés divers - sont concernés par les changements d’habitudes et de comportements induits par les réseaux sociaux. Et je reconnais faire partie du lot.
En dix, quinze ans, leur développement a bouleversé notre rapport au monde et nos manières d’interagir. Ils sont si omniprésents qu’ils s’insèrent même dans une partie de nos conversations. Il y a une douzaine d’années, je m’amusais à noter dans les conversations que j’entendais dans les transports en commun le nombre de fois que le mot Facebook était prononcé. Ce nombre était ahurissant.
Aujourd’hui ce serait plutôt WhatsApp, Insta (tous deux du groupe Facebook, devenu Meta), YouTube, Snap ou Tiktok, selon l’âge ou le groupe social. Peu importe, ces réseaux sociaux ont accentué nos tares, nous ont rendu plus narcissiques, plus oublieux… plus fous?
Mais ils ont aussi permis de fédérer des personnes à travers le monde et sont un terrain incontournable pour l’annonce de l’Evangile aux citoyens du 21e siècle. C’est ce paradoxe des réseaux sociaux: addiction et opportunité; folie et créativité que nous vous proposons d’aborder dans ce dossier. Et c’est aussi l’occasion d’appeler à prendre du recul et pourquoi pas, de temps en temps, à se déconnecter.
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