Les 40 ans qui ont changé la planète évangélique
«Les évangéliques n’arrivent à bien s’entendre qu’avec un objectif d’évangélisation»: pour le théologien baptiste français Henri Blocher, c’est là tout le mérite de Billy Graham et John Stott, les deux artisans principaux du Congrès de Lausanne de 1974 (photo: L’évêque anglican Jack Dain et Billy Graham signant la Déclaration de Lausanne). Le quarantième anniversaire de ce dernier, ainsi que de la Déclaration qui en est ressortie, a été célébré, de façon symbolique, à l’Institut biblique et missionnaire Emmaüs du 5 au 9 mai.
Jamais avant 1974 les évangéliques n’avaient été représentés de façon aussi transversale lors d’un même rassemblement. En effet, les 2700 participants, de presque toutes les sensibilités évangéliques, avaient afflué de plus de 150 pays. Mais ce congrès allait aussi sortir les évangéliques de l’ombre en leur donnant, pour la première fois de l’histoire, une visibilité commune et planétaire.
Quarante ans près son adoption, la Déclaration de Lausanne fait encore autorité au sein du mouvement évangélique. Pour Hanspeter Nüesch, ancien directeur de Campus pour Christ Suisse, «cette Déclaration nous a permis à maintes reprises de démarrer des projets avec d’autres organisations, sans passer par l’étape délicate et à l’issue incertaine de la déclinaison des convictions en présence. En nous reconnaissant dans ce texte de référence, nous disposions d’une base d’accord suffisante».
La Déclaration sert aussi de référence à l’interne, pour les missions, les organisations para-ecclésiastiques et même certaines unions d’Eglises: confession de foi, document de référence pour décliner l’identité, la stratégie ou pour engager des collaborateurs. «Le bienfait principal est d’avoir pu unir un très grand nombre d’évangéliques dans la fermeté, sans raidissement ni crispation», commente Henri Blocher, qui a participé à la relecture du texte avant son adoption.
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