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Le succès des programmes de récupération en Ecosse

© Istockphoto
L’Ecosse est confrontée à de graves problèmes d’addiction à la drogue et à l’alcool qui ont des répercussions sur la santé, l’économie, l’éducation et les relations sociales dans les milieux urbains et ruraux.
David Métreau

La pandémie de coronavirus a exacerbé la crise de santé mentale. Les défis socio-économiques et le manque de suivi médical ont entraîné une augmentation sans précédent des problèmes d’addiction au cours des dix dernières années. «Mais il y a de l’espoir», assurent l’Alliance évangélique du Royaume-Uni et l’organisation chrétienne Serve Scotland. Dans un rapport intitulé «Histoires d’espoir: se remettre de la dépendance», publié en juin dernier, les deux structures révèlent le rôle clé joué par les Eglises et par les missions dans la lutte contre la toxicomanie en Ecosse.

«Au cours de la dernière décennie, plus de 2300 personnes ont été directement traitées et ont réussi à se remettre de leur addiction grâce à des programmes de récupération basés sur la foi et des milliers d’autres ont été touchées de quelque autre manière par ces programmes.» Tandis que le gouvernement écossais, qui a nommé un ministre pour la politique sur les drogues et promis d’augmenter le financement pour réduire les niveaux d’addiction en Ecosse, ce rapport a pour but de démontrer la nécessité de diriger ce financement vers de nombreux programmes basés sur la foi existants en Ecosse.

En effet, plus d’un quart des lits pour les patients toxicomanes (hors hôpitaux) sont fournis par des associations chrétiennes. Les programmes de réinsertion proposés par ces associations chrétiennes et les Eglises ont un taux de réussite de plus de 50% avec une moyenne de 66%.
David qui, à l’âge de vingt-quatre ans avait accumulé vingt peines de prison, cinquante-cinq condamnations et été arrêté plus de cent fois, témoigne dans le rapport avoir été soutenu par une Eglise locale qui l’a encouragé à suivre des cours bibliques. Il est devenu pasteur puis chef de projet de Prison Fellowship Scotland. «Dieu m’a pris alors que j’étais un condamné notoire pour être le pasteur d’une Eglise, partageant l’Evangile et essayant d’aimer les gens. Dieu peut faire l’impossible. Il a donné un but à ma vie, de l’espoir et du sens.»

Christianisme Aujourd'hui

Article tiré du numéro Christianisme Aujourd’hui Mars 2023

Dossier: Drogue: les Eglises ont de quoi faire
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