Le 1er juilllet 1861, naissance d’un grand théologien
Ce jour-là, à Lausanne, naît l’un des plus grands pasteurs et spécialistes en théologie de son temps. Mort à 90 ans, en 1951, Alexandre Westphal aura exercé en Suisse et dans le Sud de la France avant de diriger l’Ecole des Missions de Paris et surtout d’écrire des ouvrages importants comme une harmonie des quatre Evangiles, distribuée aux soldats de la Première Guerre mondiale, ou un Dictionnaire encyclopédique de la Bible.
Pourtant, cet érudit a failli ne pas devenir ce qu’il fut! Sa mère était en effet désespérée de se savoir à nouveau enceinte après avoir perdu coup sur coup quatre fils nouveau-nés. Au printemps 1861, elle se rend donc près de Zurich, chez une femme surnommée «Mutterli» (petite mère). Convaincue de l’efficacité de la Bible, celle-ci encourage ses visiteurs et met à leur disposition des billets portant des références bibliques comme autant de réponses divines à leur situation. La maman angoissée lui confie sa détermination à abandonner le bébé si celui-ci doit mourir comme les autres. Mutterli écoute, discute et prie. Puis, elle glisse sa main dans la boîte à versets et en sort les références de Jérémie 31, 15-17: «Rachel pleure ses enfants et refuse d’être consolée, car ils ne sont plus! Ainsi parle l’Eternel: sèche tes larmes, tes enfants reviendront». Alors, Mutterli assure à la jeune femme enceinte: «Ton enfant vivra». Effectivement!
A ceux qui s’interrogeaient sur une telle utilisation des versets, Alexandre Westphal répondait, en citant Charles Secrétan, théologien protestant du 19e siècle, qu’«il est plus facile de critiquer ce procédé que de se soustraire à l’effet de certaines coïncidences».
Michel Béghin
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Article tiré du numéro Christianisme Aujourd’hui2015-03-23 – avril 2015
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