La mission à l’épreuve d’un monde en mutation
Comment définir la mission chrétienne, en 2023? Elle est changeante, difficile, nécessaire, en dehors des murs de l’Eglise, locale, de proximité, elle se met au service, elle est visionnaire… Ce sont quelques-uns des mots choisis par des responsables d’œuvres, d’ONG ou de missions diverses alors qu’ils se sont essayés à l’exercice. A Christianisme Aujourd’hui, qui dit mois de septembre dit mois consacré au thème de la mission. C’est avec joie que nous vous proposons donc un dossier qui fait la part belle à ces personnes et organisations qui ne craignent pas de mettre les mains dans le cambouis.
En parlant de mission, nous entendons la signification large du terme. Pour certains, elle a des traits communs avec l’évangélisation, pour d’autres elle se confond avec aide humanitaire, et pour d’autres encore, la mission se vit au quotidien, depuis le confort de son salon, ou sur le pas de la porte. Sur le terrain, elle fait face aux changements climatiques qui l’obligent à être parée à des conditions catastrophiques. Et quand la mission se vit au quotidien, elle devient un lieu de témoignage, de transformation personnelle et de conversations autour de l’Evangile.
Ce dossier tend aussi le micro aux personnes qui se trouvent derrière ces organisations et œuvres missionnaires chrétiennes. Il leur permet de faire le point, de parler de leurs objectifs et de leurs difficultés. Il offre un tour d’horizon des différents visages de la mission.
Finalement, nous abordons avec vous la délicate question de la passation générationnelle, sur le terrain comme dans le porte-monnaie. Osons la question: les jeunes générations sont-elles prêtes à prendre le relais missionnaire? Les baby-boomers et les Gen X ont le temps et l’argent à consacrer à la mission, les Gen Y valorisent un engagement professionnel qui a du sens, également au niveau missionnaire, alors que les Z et bientôt les Alpha s’investissent à court terme et seulement si la cause les mobilise.
On peine à s’en sortir, avec tous ces termes techniques, j’en conviens. Toujours est-il que chaque génération s’investit sur le terrain avec ses défauts et ses qualités, aussi la remise en question du côté des organisations est nécessaire. Il s’agit de rester pertinent et de garder à l’œil l’objectif premier, celui qui donne le sens à l’activité missionnaire.
L’état de la mission, en 2023, n’a rien d’alarmant. Au contraire, les organisations sont présentes, elles ont des projets, elles se renouvellent, elles cherchent à entrer en contact avec les jeunes; elles portent fièrement leur énoncé de mission et se montrent engagées, dans un monde qui en a grandement besoin. Vous constaterez également que la mission s’adresse à tous. Nous sommes sur le terrain, dans les bureaux, nous faisons partie des donateurs, nous soutenons la cause… Nous, c’est vous, c’est moi. Les visages de la mission en 2023, ce sont les nôtres.