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La foi sans Église au risque de la contradiction

Le libriste Christophe Monnot analyse le phénomène sous l’angle sociologique
Christian Willi

Existe-t-il une explication sociologique à la décision du chrétien de vivre sa foi hors Église?
La sécularisation et l’individualisme expliquent en grande partie ce phénomène. L’institution Église n’est plus le lieu qui donne des normes pour la société, contrairement à ce qui prévalait au début du XXe siècle. Aujourd’hui, la croyance est d’abord une affaire privée, individuelle.
Des études montrent que si la pratique dominicale au moins régulière a passé en-dessous de 25%, celle de la prière touche encore sept personnes sur dix (Roland Campiche, Religion et lien social, 1999).
Les rites de passage et les fêtes constituent les principaux éléments qui parviennent à inciter les croyants à rechercher la dimension communautaire.
–CREDIT–
Dans quelle mesure cette évolution touche-t-elle les évangéliques? L’aspect communautaire y est plus important que chez les réformés, car on ne naît pas vraiment évangélique, mais on le devient par un choix d’adhésion.
On retrouve la même différence entre réformés et évangéliques lorsque le fidèle quitte l’Église. On ne pose pas de question au premier contrairement à l’évangélique.
Mais les Églises évangéliques s’adaptent à l’individualisation du spirituel. Elles s’organisent moins en communautés mais davantage en groupes de croyants. Signe de cette évolution, on y cible de plus en plus les intérêts et les aspirations des individus.

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