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«Evangélique», cette étiquette lourde à porter

© GettyImages
Entre l’image démesurée des évangéliques dans les médias et le lourd passé du mot «chrétien», est-il encore facile de se définir avec ces mots? Décryptage d’une communication compliquée.
Charlotte Moulin

De façon assez schématique, le directeur du Réseau évangélique suisse (RES) Christian Kuhn résume: «Quand il s’agit de spiritualité, les gens veulent tout sauf du chrétien.» Avec les nombreux échos d’abus sexuels et spirituels dans presque toutes les dénominations, l’image des évangéliques-envahisseurs ou même le passé sanglant de l’Eglise catholique, le terme «chrétien» peut inspirer la méfiance. Si la représentation du chrétien reste à interroger, les croyants porteurs d’une foi évangélique doivent-ils assumer cette représentation et ce sombre bagage?

«Ce qui est dramatique, c’est que beaucoup de personnes prennent comme référence du christianisme les chrétiens d’hier et d’aujourd’hui», répond Christian Kuhn. «Or, la référence du christianisme, c’est Christ.» Les observateurs s’attendent plus ou moins consciemment à une perfection de caractère, «mais ils voient des êtres humains, des chrétiens imparfaits. C’est la raison pour laquelle tout un pan de la population est vaccinée contre le christianisme dans son ensemble.» Et d’ajouter: «Il ne s’agit plus de tabler sur des acquis d’un christianisme millénaire, mais de dérouler le tapis rouge à Christ pour s’identifier à lui.»

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