Comment obtenir le salut dans l’islam?
«Tous les êtres humains, selon l’islam, naissent dans un état de pureté morale. Nos désobéissances ne changent pas fondamentalement notre condition. Nous sommes en mesure de compenser nos mauvaises actions par nos bonnes actions», écrit l’islamologue Chawkat Moucarry dans La foi à l’épreuve (éd. Excelsis). Rien de tel dans le christianisme. Entre les deux religions, c’est en réalité tout le schéma qui diverge. Dans la Bible, l’homme, créé à l’image de Dieu, a hérité du péché d’Adam. Il naît par conséquent séparé de Dieu et commet quotidiennement des erreurs qui rendent indispensable la venue d’un Sauveur, lequel accorde son salut par la grâce seule. On parle du schéma
Création-Chute-Rédemption.
Pour un musulman, l’homme n’a déjà pas le même statut, «il n’est pas à l’image de Dieu», constate Jamil C., coauteur de L’islam, un regard chrétien (Croire-Publications). «Et l’Ecriture musulmane n’existe pas pour révéler Dieu, car cela porterait atteinte à sa transcendance, mais uniquement pour lui montrer la voie à suivre», ajoute Chawkat Moucarry. Le Coran admet en effet que l’être humain a besoin d’être remis sur le droit chemin, tant il est «versatile, oublieux, ignorant, injuste et ingrat, porté à faire le mal», mais il n’y a pas là de trace d’un péché en profondeur, qui serait partagé par toute l’humanité. «La création n’a pas été faussée ou gauchie par les conséquences du péché originel», explicite le pasteur Saïd. «Adam a certes désobéi, mais il a demandé pardon et Dieu lui a pardonné, de sorte que tout est rentré dans l’ordre.»
Pour poursuivre la lecture, choisissez une des options suivantes: