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Une morale toute puissante, mais sans Dieu

© Alliance Presse
Auteur de «L’âge du renoncement», (éd. Cerf), la philosophe Chantal Delsol développe la thèse d’un retour aux sagesses antiques, lié à la perte d’influence des valeurs judéo-chrétiennes.
François Sergy

Qu’est-ce qui différencie notre civilisation des précédentes?
Nous avons renoncé à un certain nombre de croyances, processus ou paradigmes chrétiens. Cela ne signifie pas que le christianisme s’affaisse ou s’efface, mais que nous renonçons à la chrétienté. Pendant presque deux mille ans, le judéo-christianisme inspirait la morale, les lois et les comportements. Par exemple, il nous avait engagés dans un temps fléché, c’est-à-dire dans l’amélioration constante des sociétés. Il y avait un sens, celui du progrès. Toutes les autres civilisations ont été fondées sur un temps circulaire, exemptes de toute justification du progrès. Si la chrétienté s’efface, nous sortons du temps fléché. Sans même nous en rendre compte.

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