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Un pardon à bas prix

La chronique mensuelle d'Hugues Not, qui jette un regard doux-amer sur le protestantisme et la société.

Le réalisateur français François Ozon a bousculé la Berlinale de février avec son film sur la pédophilie dans l’Eglise. Depuis le temps que dure ce scandale, on a de quoi être choqué du mea culpa des autorités catholiques. Demander pardon aux victimes, elles l’ont fait et auraient pu en rester là. Mais leurs communiqués font surtout état de regrets pour l’image de l’Eglise, qui «n’a pas été à la hauteur de sa vocation». Cela donne la désagréable impression de gens qui sont désolés pour eux-mêmes. Cette autoréférentialité alourdit le dossier aux yeux de beaucoup d’associations et de familles de victimes. J’en ai discuté avec un responsable catholique, lequel tenait ce langage: la pédophilie n’est pas un problème d’Eglise, la preuve, la majorité des pédophiles agissent dans le cadre familial. Non, le problème dans l’Eglise romaine est systémique. Il faut donc saluer sans retenue le courage et la lucidité des catholiques, dont nombre de prélats, qui appellent à une révision de la prêtrise. Celle-ci a été définitivement imposée mille ans après Jésus. On peut revenir en arrière!

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