Skip to content

Théologiens, à vous de jouer!

Edito du mois d'octobre
Christian Willi

Dans la foulée du troisième congrès de Lausanne pour l’évangélisation du monde, en octobre 2010, le Christianisme Aujourd’hui avait proposé une série d’entretiens avec des personnalités du Sud. Peut-être vous souvenez-vous par exemple du Sri Lankais Ajith Fernando, qui exhortait les chrétiens occidentaux à aligner leur vie sur leur message, pour avoir une chance d’être entendus dans la société.
D’autres ont tenu le même discours. David Platt, auteur de Radical et pourtant pasteur d’une grande Eglise aux Etats-Unis, lançait lui aussi un appel à une foi plus radicale.
L’autre jour, j’ai eu l’occasion de m’entretenir de cette question avec le théologien indien C.B. Samuel, venu en Suisse pour la Consultation mondiale du Réseau Michée. Je lui ai demandé pourquoi, d’après lui, cette exhortation à la cohérence et à la radicalité semblait rester sans grand effet. Pourquoi, finalement, les Eglises sont-elles si peu entendues par la société et pourquoi ne suscitent-elles pas plus d’intérêt pour la foi ?
La réponse de ce théologien mérite le détour. Selon lui, nous ne plaçons pas la barre assez haut : dans le contexte occidental, appeler de temps à autre les chrétiens à vivre de façon plus radicale ne suffit pas. Et il n’est guère plus efficace d’inviter les croyants à ne pas se laisser gangrener par l’esprit matérialiste. Le problème est plus profond : il s’agit, selon C.B. Samuel, de développer une véritable théologie du contentement matériel.
Pour qu’un tel état d’esprit prenne racine dans les Eglises et parmi les croyants, une réflexion théologique doit être développée et menée en amont. Tout un programme ! Théologiens, instituts et facultés de théologie : au travail !

Christian Willi

Publicité

Christianisme Aujourd'hui

Article tiré du numéro Christianisme Aujourd’hui – octobre 2012

Thèmes liés:

Pour poursuivre la lecture, choisissez une des options suivantes:

Créer un compte gratuitement

Et profitez gratuitement de l'accès aux articles web réservés aux abonnés pendant 14 jours.

Publicité