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Stands religieux: Genève au-dessus des lois

© Alliance Presse
L’interdiction des stands religieux en ville de Genève suscite un vif débat. Dans l’attente de la décision de la justice, plusieurs organisations chrétiennes, dont le Service Pâques, rongent leur frein. Enquête.
Christian Willi

«La messe serait-elle dite»? Le 9 février, sur les ondes de la RTS, Rémy Pagani, conseiller administratif de la Ville de Genève, a jugé que l’interdiction des stands religieux à Genève était «une erreur évidente». A l’entendre, le Tribunal administratif ne devrait avoir d’autre choix que de lever l’interdiction décrétée par le service de la sécurité et de l’espace public.
L’affaire est sur le bureau du Tribunal administratif genevois depuis fin 2014. En effet, après de vaines tentatives de dialogue avec les autorités, plusieurs associations ont recouru contre la décision de la Ville de bannir tout stand «religieux ou spirituel» de la place publique depuis le 1er septembre dernier.
Les services de la Ville ont justifié leur décision par la prolifération des requêtes. Ils ont comptabilisé 134 demandes, émises par 18 associations religieuses, entre mai et décembre 2014. La présence, en juin dernier, d’un stand proche des milieux salafistes, qui avait choqué l’opinion publique, aurait-elle précipité cette décision? Dans 20 Minutes, Antonio Pizzoferrato, chef du service concerné, s’en est défendu. Lui et son collègue Christophe Lambelet parlent d’une nouvelle réglementation. Celle-ci est pourtant inexistante, selon Rémy Pagani: «Il n’y a qu’un seul règlement. Et celui-ci garantit la liberté d’expression.»

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