L’Église de Chine explose et manque de Bibles
Guangzhou, dix millions d’habitants. Appelée autrefois Canton, c’est un grand centre industriel du sud de la Chine. Dans sa vieille ville poussiéreuse, un labyrinthe de ruelles nous conduit à une maison vétuste de trois étages. C’est l’Église du pasteur Samuel Lamb, 82 ans, l’un des chefs spirituels des Églises de maison en Chine. À chaque étage, une salle de réunion. Ici, plus de deux mille chrétiens participent aux cultes qui se succèdent presque chaque jour de la semaine.
En cet après-midi du dimanche, l’Église est remplie. Dans diverses classes, les enfants répartis par tranches d’âge chantent les cantiques et mémorisent les versets de la Bible. Beaucoup de chrétiens en Chine sont encore traumatisés par les terribles années de la Révolution culturelle (1966-76) où ils apprenaient par cœur les livres entiers de la Bible, car celle-ci était alors introuvable.
Dans une autre salle, les enfants de quatre ou cinq ans apprennent déjà à joindre les mains, fermer les yeux et prier Jésus avec leurs monitrices. Juste à côté de ces classes de l’école du dimanche, le pasteur Lamb nous accueille dans une petite pièce, qui est à la fois son bureau et sa chambre à coucher. Ses parents, chrétiens, lui ont donné le nom de Lin Xian Gao. Gao signifie «l’agneau de Dieu» ou «lamb» en anglais.
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