L’info sur internet se démocratise mais le niveau baisse. Tel est le constat d’Emmanuel Ziehli, directeur de Conchita, entreprise informatique. La faute au web 2.0, cet environnement caractérisé par la généralisation des colonnes dans le style d’un courrier des lecteurs planétaire. Si Emmanuel Ziehli salue cette ouverture, il cite pourtant Andrew Keen, célèbre pourfendeur du web 2.0 et auteur du remarqué Culte de l’amateurisme. Pour l’entrepreneur et consultant, il est impératif de revenir aux critères qui constituent le fondement des médias professionnels : esprit critique, vérification, recoupement des sources, etc. L’UE discute précisément de soumettre les blogs à un code de déontologie plus strict, de mieux les cadrer face à la prolifération des rumeurs et à la notion de responsabilité juridique. Mais Emmanuel Ziehli n’y croit pas : «Cadrer l’internet m’a toujours fait rire. Dès les premiers abus il y a quinze ans, on a voulu légiférer, cadrer. Les pionniers du droit sur internet étaient les Français. On attrapera un ou deux blogueurs, les autres se réfugieront sur un serveur des Bahamas. Des coups d’épée dans l’eau !»
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