Le Kurdistan irakien connaît-il un réveil? Plusieurs événements récents sont en tout cas source d’optimisme. On recense à l’heure actuelle 88 Eglises dans cette région autonome du Nord de l’Irak, dont la superficie est à peine deux fois plus grande que celle de la Suisse.
Un responsable musulman de la grande ville de Dohuk et le fils de l’ambassadeur d’Iran ont embrassé la foi chrétienne. De nombreuses personnes se tournent vers la foi chrétienne: le travail des organisations missionnaires porte ses fruits. Des concerts d’évangélisation (photo) sont organisés une fois par an et des conférences chrétiennes ont lieu régulièrement. Autant de signes qui semblent indiquer un intérêt renouvelé pour la foi chrétienne dans cette région.
Les autorités ne font rien pour empêcher l’essor chrétien au Kurdistan. Mieux, on parle même de «relations amicales». Elles ont ainsi accordé des permis pour la tenue des conférences. Les responsables musulmans ne sont pas enchantés de cette évolution et s’indignent de la trop grande complaisance du gouvernement. Et ceux qui abandonnent l’islam pour le christianisme ne sont pas exécutés par les membres du comité de la fatwa.
La situation du Kurdistan est un peu particulière. Suite à la crise qu’a connu l’Irak, cette région autonome est devenue le refuge de très nombreux chrétiens irakiens. Sa proximité avec l’Iran est également un atout pour le christianisme. Les concerts organisés dans la capitale, Erbil, attirent un nombre considérables d’Iraniens, prêts à prendre le risque de traverser la frontière. Les chrétiens d’Erbil qui parlent le persan ont aussi à cœur l’évangélisation parmi les Iraniens.

Jérémie Cavin avec Mohabat News

Christianisme Aujourd'hui

Article tiré du numéro Christianisme Aujourd’hui – juin 2013

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