«Eh! Ça va pas! Mais ça fait mal! Qu’est-ce qui vous prend de m’envoyer des coups de pieds dans les côtes?
– Tais-toi, tu vas réveiller tout le monde!
– Mais qui êtes-vous et comment êtes-vous entré?
– Par la porte! Mais tais-toi un moment! On a peu de temps devant nous, ils peuvent se réveiller n’importe quand! Essaie de te lever sans toucher les deux soldats qui sont à côté de toi et fais gaffe aux chaînes. Elles sont détachées mais si elles tombent par terre, je te dis pas le raffut!
– Je comprends rien! Laissez-moi une minute que je me réveille, je sais même plus où je suis. Je dormais profondément!
–CREDIT–
– Tu es dans une prison d’Hérode. Il y a des gardes tout autour et c’est verrouillé de partout. Ça va pas être de la tarte pour sortir! On a quatre minutes avant la relève. Alors bouge-toi si tu veux pas que le roi joue au billard avec ta tête demain matin.
– Bon, bon, j’arrive!
– Mets tes sandales et ta ceinture! Et attache-les! C’est pas vrai, ’faut tout te dire! T’es vraiment pas du matin, toi! Bon, maintenant, prends ton manteau, on sort! Ecoute bien, on a deux séries de gardes à passer. Normalement, ils dorment, mais faut faire attention quand même. Reste bien derrière moi. Tu dis rien, tu fais juste ce que je fais, ok? Pas d’initiative personnelle! Si je te dis «cours!», tu cours!
Bien. On a passé les gardes. Le plus gros est fait, reste la porte de fer et on sera dehors.
– Comment vous allez faire pour l’ouvrir? C’est sûrement verrouillé!
– Ça, c’est sûr qu’ils ont pas laissé la clé sur la serrure, ni sous le paillasson! C’est une prison! Mais ne te fais pas de souci, si tu me connaissais mieux, tu saurais que rien ne résiste à mes doigts de fée, pas même les serrures d’Hérode! Allez, Pierre. Et voilà! La porte est ouverte! A toi la liberté!
– Mais qui êtes-vous, à la fin et qu’est-ce qu’on fait là?
– Mes amis m’appellent Ange. On est sorti de prison et tu es libre! Allez, c’est pas tout ça, mais j’ai une nuit à finir, moi! Ça va aller? Tu vois où tu es? Tu suis la rue et tu prends la deuxième à droite et tu arrives chez tes amis. Mais si tu veux mon avis, tu risques d’avoir plus de mal à ouvrir cette porte-là que celle de ta cellule!

Christianisme Aujourd'hui

Article tiré du numéro Christianisme Aujourd’hui – octobre 2009

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