«Ibi hei cho !» (je suis rentré à la maison) : c’est par ces mots que Ben Girod, ancien dans une Église amish de l’Idaho, s’est adressé aux membres de l’Église mennonite qui l’accueillait pour un culte le 20 janvier, à Tavannes (BE). Quelques mots de Suisse allemand dans lesquels se lisent toute la rigueur du mode de vie amish : plusieurs siècles après, la pratique de la langue des ancêtres se perpétue, comme si elle faisait partie intégrante de leur piété. Ernest Geiser, le pasteur qui a accueilli Ben Girod, se déclarait «touché par sa fidélité dans les petites choses et sa manière d’intégrer tous les domaines de son existence dans sa vie de foi.»