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Qui sont les missionnaires passionnés du 21e siècle?

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La mission en 2018, sous quelle forme se vit-elle? Dans notre nouveau «village global», quitter son pays pour annoncer la bonne nouvelle change de sens, surtout sous l’influence des migrations. Dossier.

Junior et Suzan-Mary Damaceno
A cinquante-cinq ans, Junior Damaceno est un missionnaire comblé. De nationalité brésilienne, et aussi loin qu’il puisse se souvenir, il a toujours voulu être missionnaire. Adolescent, il veut traduire la Bible dans les langues amérindiennes, et suit pour cela une formation à Wycliffe. Il exerce un temps le métier de commercial avant d’entreprendre des études de théologie et de devenir pasteur baptiste. A vingt-six ans, il est envoyé comme missionnaire au Sénégal. Il apprend la langue locale, le wolof. Au nord du pays, à la frontière avec la Mauritanie, il enseigne aux enfants à écrire et aide les missionnaires à les vacciner. Là-bas, au Sénégal, il surmonte l’histoire honteuse de sa famille, impliquée dans le trafic d’esclaves. Il y rencontre aussi sa femme, Suzan-Mary, une Anglaise missionnaire comme lui. Ensemble, ils auront deux filles. En 1999, ils arrivent comme missionnaires en France, à Lille, où Junior est aumônier pour les gens de la rue au sein de l’ABEJ. De la France, il aime le côté cosmopolite, qui lui permet de parler le portugais, l’anglais ou le wolof avec beaucoup d’interlocuteurs différents. Après quatorze ans de service à Lille, il rejoint une communauté baptiste naissante dans le pays-basque, dont il est aujourd’hui le pasteur. Il pense à tous ces missionnaires d’autrefois, partis d’Europe évangéliser le monde et notamment le Brésil, son pays d’origine, et il se sent un peu comme un enfant rentrant au pays pour dire «merci».

Dossier: Missions
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