Qui est sous les feux de la rampe?
Dans sa chute, l’homme détourne son regard de Dieu. Il le porte sur lui-même, enfermé dans son orgueil narcissique et destructeur. Ainsi, l’homme artiste créateur, puisque créé à l’image de Dieu, et dont la vocation était de rendre gloire à Dieu, se met à utiliser sa capacité créatrice pour se glorifier lui-même. Ce désir de «tirer la gloire à soi» quitterait-il définitivement l’artiste touché par le Christ ? Il y a quelque temps, j’ai été interpellé par l’intitulé d’un concours «chrétien» devant révéler «la star chrétienne de demain». Le Christ, notre seule «star», voulant mettre le comble à son amour pour les siens, leur lava les pieds !
Alors quel point de repère prendre ? Peut-être celui d’examiner le but que poursuit l’artiste chrétien : servir ou se servir, briller ou vouloir que Dieu brille au travers de son art ?
L’amour est inventif, donc créatif jusqu’à l’infini ! Et nous savons que «la Parole a habité parmi nous pleine de grâce et de vérité» (Jn. 1, 14). Alors le défi de chacune de nos vies d’artistes ne sera-t-il pas «d’habiter» dans ce monde en portant haut cette grâce qui nous a sauvés, cette liberté qui nous a affranchis ?
Et si le vrai artiste était celui qui, ayant connu la rédemption, se mettait à secourir son prochain afin de l’aider à retrouver sa capacité créatrice étouffée par le péché ? Bref, un artiste à l’image du Fils de l’Homme, venu non pour être servi mais pour servir. A bon entendeur, salut ! Par grâce, bien sûr.
Manu Richerd
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Article tiré du numéro Christianisme Aujourd’hui – octobre 2013
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