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Que retiendrons-nous de cette crise?

Les gouvernements du monde entier ont volé au secours du système bancaire. À coup de plans Paulson, de prêts ou de prises de participation dans le capital des banques, politiciens, économistes et financiers entendaient sauver les meubles et rétablir la confiance sur les marchés internationaux. À l’heure qu’il est, il…
Christian Willi

Les gouvernements du monde entier ont volé au secours du système bancaire. À coup de plans Paulson, de prêts ou de prises de participation dans le capital des banques, politiciens, économistes et financiers entendaient sauver les meubles et rétablir la confiance sur les marchés internationaux. À l’heure qu’il est, il est encore trop tôt pour juger de la réussite de ces mesures sur la santé des banques et, plus généralement, sur celle de l’économie. En revanche, il est déjà possible de tirer quelques enseignements de cette crise.
Rappelez-vous le premier effet consécutif à l’adoption du plan Paulson par le Sénat américain: le monde entier, les yeux rivés sur les marchés boursiers, attendait leur réaction. Or la spéculation, qui a pourtant précipité la crise, s’est poursuivie comme si de rien n’était. La volonté de moraliser le système boursier semble inexistante. Les tentatives d’engranger des bénéfices sur le dos du yoyo des marchés reste vive.
Les mesures prises à New York, Moscou ou au Luxembourg ont ceci en commun qu’elles n’ont pas responsabilisé le système bancaire. Le «message» que lui ont adressé les États a été reçu cinq sur cinq: «Engrangez des bénéfices en période de vaches grasses et attendez le salut de l’État en période de crise». Les États, donc les contribuables, devront désormais se porter garants des risques de l’activité des banques. Quid de la solidarité et de la contribution de la branche ?
–CREDIT–
«L’effet de panique, psychologique, qui pèse sur les marchés financiers et sur celui des crédits bancaires aux entreprises pourrait être tenu pour responsable de l’aggavation de la situation. Consommez!», entend-on de partout. Mais la sagesse n’invite pas à faire une confiance aveugle à ceux par qui la crise est arrivée.
Personne n’aspire à des périodes de crises personnelles ou collectives.Le seul mérite que l’on peut reconnaître à ces dernières, c’est celui d’éprouver nos valeurs, notre espérance et la source de notre sécurité.

Christian Willi

Christianisme Aujourd'hui

Article tiré du numéro Christianisme Aujourd’hui – Novembre 2008

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