Que reste-t-il de l’esprit de Woodstock?
Aujourd’hui, les hippies ne sont plus légion. Même dans les festivals «héritiers» de Woodstock comme le Paléo de Nyon (Suisse), les hippies ont été relégués au rang de curiosité à côté d’un public formé majoritairement de BCBG on ne peut plus conformistes.
En revanche, les idéaux humanistes et hédonistes de la génération Woodstock ont marqué et transformé en profondeur la société occidentale et ses mœurs. On pourrait s’étendre sur le rôle primordial acquis par la musique depuis ou sur la montée de l’antimilitarisme sur fond de guerre du Vietnam, par exemple. Mais cet été, dans la presse française, c’est surtout le recul de la pratique des seins nus sur les plages qui a été en exergue. C’est un signe parmi d’autres d’un mouvement de balancier par rapport aux valeurs de liberté des années soixante. Un récent sondage IFOP sur le rapport des femmes à la nudité révèle une plus grande pudeur, légèrement plus marquée chez les jeunes générations.
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On se gardera bien de s’emballer face à ce regain de moralité. Car l’hédonisme n’est pas en crise, au contraire. Ce regain s’explique notamment par la peur du cancer de la peau, dont ont ne parlait presque pas il y a quarante ans.
Pour ce qui est d’un retour de la moralité, je crains qu’il ne faille attendre encore un peu. L’esprit de la génération Woodstock est encore bien vivant, à la plage ou ailleurs. Christian Willi
Article tiré du numéro Christianisme Aujourd’hui – Septembre 2009
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