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Pourquoi la nouvelle génération ne boude plus la politique

Deux élus évangéliques retracent le sens et les limites de l’engagement chrétien en politique
Xavier Tracol

«Les choses évoluent très vite», s’étonne Luc Maroni, pasteur et adjoint de quartier à Lens. Selon lui, l’engagement chrétien en politique est une question générationnelle. Franck Meyer, maire en Seine-Maritime, corrobore : «Les moins de trente ans sont plus sensibles à des thèmes qui étaient tabous au temps de leurs parents : l’art, la culture, les médias et la politique». Les jeunes investissent leur rôle de citoyen. Lors des municipales de 2008, ils ont été nombreux à se présenter sur des listes locales.
«Les maires recherchent aussi une ouverture sur la société civile pour sortir du cadre de leur appareil politique. Ils ont donc fait facilement appel aux chrétiens qui s’investissaient déjà localement dans des projets sociaux»,
précise Luc Maroni. C’est souvent la volonté de témoigner de leur foi qui a amené les chrétiens à s’engager dans des actions sociales ou culturelles. «Mais les Eglises consacrent peu de moyens à cette évangélisation et elles ressemblent par ailleurs souvent à des bunkers, vis-à-vis du monde extérieur», déplore Luc Maroni, qui dénonce un réflexe de peur hérité. «La jeune génération veut être une force de proposition proactive, tout en reconnaissant les autres influences qui coexistent dans la cité.»

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