Largement décriée à ses débuts, la fenêtre à bébé rencontre un soutien croissant au sein de la population suisse. Alors qu’une troisième de ces fenêtres sera ouverte le 1er juin à Olten, dans le canton de Soleure, près de 90% de la population lui est désormais acquise et la moitié juge même que chaque hôpital devrait en être équipé. «Chaque fois qu’un bébé sans vie est découvert en Suisse, le soutien aux fenêtres grandit», explique Dominik Müggler, directeur de la fondation Aide suisse pour la mère et l’enfant (ASME). Quatre autres fenêtres devraient être installées d’ici la fin de l’année, dont une dans un canton latin.
La fenêtre à bébé permet à une mère de déposer un nouveau-né de façon anonyme dans une fenêtre installée à l’extérieur d’un hôpital doté d’un service pédiatrique. L’enfant est recueilli par un personnel qualifié et confié à l’adoption. En douze ans de fonctionnement, ce concept a permis de recueillir huit bébés, dont un récupéré par une mère revenue sur sa décision. L’ASME finance l’installation de chaque fenêtre et les frais liés à la prise en charge de tous les bébés. «La solidarité pour financer cette aide et notre ligne d’aide téléphonique ne cessent de se développer», se réjouit Dominik Müggler.
A ses débuts, la fenêtre à bébé avait suscité un vif débat autour de ces naissances de facto sous X. Dominik Müggler indique que le problème juridique ne se pose pas plus pour la fenêtre à bébé que pour tout lieu public où un enfant est abandonné. La moitié des mères ayant recouru à la fenêtre à bébé ont ensuite repris contact pour décliner leur identité et permettre à l’enfant d’avoir des informations sur ses origines dans son dossier.

Christian Willi

Christianisme Aujourd'hui

Article tiré du numéro Christianisme Aujourd’hui – avril 2013

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