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«Pas de pardon accordé sans repentance»

© Alliance Presse
Peut-on pardonner à des oppresseurs qui pensent avoir raison? Telle est la question brûlante que pose la journaliste Marie-Pierre Samitier dans son livre «Bourreaux et survivants. Faut-il tout pardonner?» (Lemieux Editeur). Entretien.
Eric Denimal

Pourquoi choisir d’aborder le pardon et l’impardonnable en vous saisissant de la Shoah?
L’Holocauste est un événement unique qui renvoie aux persécutions du Peuple juif depuis qu’il a été perçu dans son existence en tant que peuple, lors du passage de la mer Rouge. Ce récit et la Révélation juive ont fondé le rejet de l’esclavage et la naissance d’un peuple, mais ils ont aussi cristallisé la judéophobie. Nombreuses depuis cette naissance (pogroms, exodes forcés…) les persécutions ont atteint, avec le Troisième Reich, leur paroxysme: les nazis ont décidé de supprimer le Peuple de la Révélation. Pour la première fois, une industrialisation de la mort a été mise en place. Les dignitaires nazis «savaient parfaitement bien ce qu’ils faisaient». C’est en cela que la question du pardon et de l’impardonnable trouve toute son acuité: nous nous trouvons face à la volonté d’extermination d’un peuple entier, volonté qui, 70 ans après, n’a jamais été désavouée.

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