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Pas de frontière pour les idées

Publicité Profonde consternation et vive inquiétude en Israël: à Tel-Aviv, la police a démantelé et arrêté un groupuscule néo-nazi dont les membres sont juifs ou prétendus tels. La plupart des personnes appréhendées ont entre 16 et 25 ans et sont issues d’immigration de l’ex-URSS. Ces jeunes gens alimentaient leur…
Hugues Not

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Profonde consternation et vive inquiétude en Israël: à Tel-Aviv, la police a démantelé et arrêté un groupuscule néo-nazi dont les membres sont juifs ou prétendus tels. La plupart des personnes appréhendées ont entre 16 et 25 ans et sont issues d’immigration de l’ex-URSS. Ces jeunes gens alimentaient leur surprenante nostalgie d’une littérature pro-hitlérienne et s’adonnaient à un véritable culte à l’égard du fondateur du Troisième Reich. Ils conservaient même, sur vidéo, les enregistrements de leurs tristes exploits, lesquels ont été diffusés en partie à la télévision israélienne: tabassages et même meurtres sur des prostitués, des drogués, des homosexuels, des étrangers, etc. On a du mal à comprendre! Et si les mouvements néo-nazis sont difficilement acceptables et imaginables aujourd’hui dans plusieurs pays du monde, y compris en Allemagne, on reste abasourdis face à ces gens se laissant entraîner, en Israël, par des discours d’une autre époque.
–CREDIT–
L’État hébreu prend la chose très au sérieux et souhaite extirper les racines de ce mal profond et étrangement endémique. Les peines seront exemplaires, les jeunes seront emprisonnés ou expulsés, puis des mesures plus draconiennes vont être mises en place pour contrôler l’immigration. Mais les frontières ne peuvent empêcher la circulation des idées, même les plus folles.
Israël est une nation qui veille à ne jamais oublier son histoire, au risque d’être critiquée dans une exploitation abusive des horreurs anciennes. Mais l’actualité brutale rappelle que l’on ne retient pas vraiment grand-chose de l’Histoire. Hélas, la société tout entière est atteinte de la maladie d’Alzheimer.
Mais au-delà de ce nouveau drame, il faut voir un autre problème récurrent: celui d’une jeunesse réduite à l’esclavage insidieux des idées extrémistes.
Lorsque, pour des bombes humaines, d’autres fanatiques sont capables de recruter et de formater des jeunes adolescents de quinze ans, on découvre soudain que la jeunesse, souvent désemparée face à l’avenir, ou simplement instrumentalisée dans son mal-être, devient une main-d’œuvre facile et une pâte malléable pour des tâches ignobles.
Ces phénomènes existent-ils uniquement dans des pays soumis à diverses pressions idéologiques et politiques, où c’est une question de survie et d’existence? L’abrutissement de la jeunesse occidentale dans le virtuel, les vagabondages sentimentaux et la malbouffe doivent nous garder de tout esprit de supériorité dans ce domaine.
Si nous ne veillons pas à l’éducation de nos enfants et de nos jeunes, si nous capitulons devant eux par manque de courage, égoïsme ou refus du moindre conflit, si nous démissionnons de notre rôle, alors d’autres s’en chargeront.
Hugues Not

Christianisme Aujourd'hui

Article tiré du numéro Christianisme Aujourd’hui – Octobre 2007

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