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Panama Papers: morale girouette

© Alliance Presse
L’affaire des Panama Papers suscite l’indignation. A juste titre, au regard de l’éthique chrétienne. Mais pourquoi notre société n’est-elle pas tout aussi scandalisée par d’autres transgressions morales?
Christian Willi

«Dieu est lumière! La transparence financière est une vertu!»: Luc Olekhnovitch, président de la Commission d’éthique protestante évangélique, se réjouit des révélations de l’affaire des Panama Papers qui secoue l’opinion publique depuis le 3 avril. Des médias de quatre-vingts pays multiplient des révélations sur des cas d’évasions fiscales au Panama par des personnalités politiques dont plusieurs chefs d’Etats, sportives, du showbiz ou tout simplement fortunées.
«L’opacité financière est du côté des ténèbres spirituelles et morales. Il faut se réjouir que soit mis à nu l’incivisme d’une aristocratie financière et politique qui se croit au-dessus des lois, qui prive les Etats de ressources et qui cache le butin du pillage des peuples. Il y a une juste colère populaire devant cette arrogante cupidité», poursuit le théologien libriste.
Son collègue baptiste Louis Schweitzer défend la même posture: «Il faut se réjouir lorsque la société s’indigne de comportements ou actions manifestement malhonnêtes, en l’occurrence une manière de détourner la loi au profit de quelques-uns». Le théologien explique toutefois que si l’opinion publique s’indigne, c’est «parce qu’il s’agit de fraudes concernant ceux qui sont déjà riches et puissants. Il est juste de s’indigner et la Bible le fait fréquemment elle-même en critiquant les riches et les puissants qui sont malhonnêtes. En ce qui concerne les politiciens, le fait même qu’ils soient élus devrait les rendre exemplaires. Mais il est possible que bien des gens qui s’indignent vertueusement feraient la même chose s’ils en avaient les moyens.»

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