L'article
Notre-Dame: un drame révélateur
20.05.19 - L’incendie qui a ravagé la cathédrale Notre-Dame de Paris a engendré une grande vague d’émotion. Comment la comprendre?
«Ce drame a suscité en moi une certaine émotion qui m’a surpris, parce que je ne suis pas catholique.» Louis Schweitzer, pasteur baptiste, parle de l’incendie qui a ravagé la cathédrale Notre-Dame de Paris le 15 avril dernier. Il n’est pas le seul. L’événement a provoqué une vague d’émotion qui s’est répandue bien au-delà des catholiques ou de la France. Mais pourquoi le sort de vieilles pierres touche-t-il autant dans une Europe en pleine mutation technologique, économique et migratoire?
Deux dimensions symboliques
Louis Schweitzer, également professeur d’éthique et de spiritualité à la Faculté libre de théologie évangélique de Vaux-sur-Seine, est engagé dans le dialogue avec les catholiques. Il explique qu’il s’est davantage senti touché en tant que Français qu’en tant que chrétien. Car la cathédrale a deux dimensions symboliques. Pour les catholiques, c’est l’Eglise principale de la capitale de la France. Pour les autres, elle constitue «une partie de la mémoire, de l’Histoire. Le côté chrétien était secondaire.»
Retour impossible
Notre-Dame est une partie essentielle de l’Histoire du pays, traversant les siècles, et la distance des routes de France est mesurée par rapport à son parvis. «Il n’y a pas un seul monument en France qui pourrait avoir cette dimension symbolique un peu générale», souligne-t-il. En se mobilisant pour le restaurer, des personnes, y compris étrangères à la foi, révèlent de manière surprenante leur attachement à l’Histoire.
Pourtant, nous sommes bien loin de l’univers mental du Moyen-Age, une époque où l’on était chrétien car on était membre de la société. Sans être historien, Louis Schweitzer rappelle que les cathédrales n’étaient pas uniquement édifiées à la gloire de Dieu: «Quand c’est la capitale, j’imagine aussi que c’est la notion de puissance du royaume, de la ville», qui était mise en valeur par le chef d’œuvre architectural.
La pureté des formes de l’édifice ne doit pas nous faire oublier que les motivations de ses auteurs étaient diverses. Il s’interroge sur la place accordée à Jésus-Christ dans ces édifices vertigineux où la grandeur de Dieu est davantage mise en avant que sa proximité. Il ne s’agit donc pas d’idéaliser le passé ni de tenter un retour, dans tous les cas impossible, à un ordre social révolu depuis des siècles.
(...)Deux dimensions symboliques
Louis Schweitzer, également professeur d’éthique et de spiritualité à la Faculté libre de théologie évangélique de Vaux-sur-Seine, est engagé dans le dialogue avec les catholiques. Il explique qu’il s’est davantage senti touché en tant que Français qu’en tant que chrétien. Car la cathédrale a deux dimensions symboliques. Pour les catholiques, c’est l’Eglise principale de la capitale de la France. Pour les autres, elle constitue «une partie de la mémoire, de l’Histoire. Le côté chrétien était secondaire.»
Retour impossible
Notre-Dame est une partie essentielle de l’Histoire du pays, traversant les siècles, et la distance des routes de France est mesurée par rapport à son parvis. «Il n’y a pas un seul monument en France qui pourrait avoir cette dimension symbolique un peu générale», souligne-t-il. En se mobilisant pour le restaurer, des personnes, y compris étrangères à la foi, révèlent de manière surprenante leur attachement à l’Histoire.
Pourtant, nous sommes bien loin de l’univers mental du Moyen-Age, une époque où l’on était chrétien car on était membre de la société. Sans être historien, Louis Schweitzer rappelle que les cathédrales n’étaient pas uniquement édifiées à la gloire de Dieu: «Quand c’est la capitale, j’imagine aussi que c’est la notion de puissance du royaume, de la ville», qui était mise en valeur par le chef d’œuvre architectural.
La pureté des formes de l’édifice ne doit pas nous faire oublier que les motivations de ses auteurs étaient diverses. Il s’interroge sur la place accordée à Jésus-Christ dans ces édifices vertigineux où la grandeur de Dieu est davantage mise en avant que sa proximité. Il ne s’agit donc pas d’idéaliser le passé ni de tenter un retour, dans tous les cas impossible, à un ordre social révolu depuis des siècles.
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