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Noël à l’aéroport

© Alliance Presse
La chorale évangélique d’Île-de-France se produit chaque année à Roissy-Charles de Gaulle
Céline Schmink

Chaque année, à l’approche de Noël, le trafic aérien s’intensifie sur l’aéroport Roissy-Charles De Gaulle. Pourtant, à deux pas du tarmac, ce ne sont pas les pilotes de ligne qui révisent leur check-lists mais les membres de la Chorale Évangélique d’Île-de-France. Avec Haendel, Mendelssohn et Huguenin à leur plan de vol, cette formation originale, spécialement fondée pour la venue de Billy Graham à Paris, en 1986, fréquente assidûment les halls de départ et les terminaux d’aérogare.
L’aventure débute en 1999, lorsque le groupe se produit à la radio. La chorale, repérée par les Aéroports de Paris, ne mettra pas longtemps à trouver sa place entre les comptoirs d’enregistrement de bagages et les escalators futuristes.
–CREDIT–
Rendez-vous spirituel
Malgré des débuts mitigés ponctués de quelques rencontres animées, la chorale a su s’intégrer au paysage chrétien de l’aéroport qui compte déjà plusieurs aumôneries. «Notre seule mission est d’annoncer la venue de Jésus aux passagers et de témoigner de la puissance de son amour à ces gens venus des quatre coins de la terre!», explique Luc Vanzo, le chef de chœur. De Voici Noël à Bethléem, la chorale ne perd pas son allant et se déplace même, dans la journée, en de multiples endroits de l’aéroport. Composée d’une soixantaine de choristes de tout âge, la chorale représente une trentaine d’Églises de la région parisienne et son action est soutenue, sur le terrain par la présence de l’association «Une Bible par foyer».
Dirigeant l’aumônerie du lieu, le pasteur Jean-Pierre Dassonville explique: «Il y a
plusieurs endroits spirituels dans l’aéroport, mais la présence de la chorale rend les chrétiens beaucoup plus visibles. Ce rendez-vous annuel est très apprécié. Nous offrons la parole sans rien attendre en retour». Si les applaudissements sont assez rares, Luc Vanzo est tout de même satisfait de l’ambiance: «Les gens passent, ils vont prendre l’avion, ils sont stressés; certains sont peu réceptifs au message chrétien, mais peu importe, nous annonçons la Bonne Nouvelle!». Si certains usagers passent devant la formation sans même la regarder, d’autres s’avancent,
caméscopes à la main pour filmer l’événement inattendu qu’ils considèrent, déjà, comme «la première étape» de leurs vacances…

De retour à Pâques
Plus investie, Sylviane, employée à l’aéroport, est venue prendre sa pause et écouter de «beaux chants de Noël». Cette jeune chrétienne apprécie la vie d’Église qui est proposée à Roissy et elle côtoie régulièrement l’aumônerie: «Dans ce monde pressé, je sais exactement où aller me ressourcer quand le besoin s’en fait sentir!». Pour les hôtesses au sol, la présence de la chorale est un excellent moyen de «calmer les esprits» nerveux ou anxieux et de canaliser l’excitation palpable qui caractérise les périodes de grands départs. Quant à Luc Vanzo, c’est à regret qu’il quittera les lieux, son tour de chant terminé: «Cet événement est vraiment le moment fort de l’année pour nous. Il suscite tout type de réactions mais est toujours aimé de ceux qui se préoccupent du temps de joie et de partage que constitue la fête de Noël. Pour la huitième année consécutive nous serons là, à Pâques prochain!»
Céline Schmink

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Christianisme Aujourd'hui

Article tiré du numéro Christianisme Aujourd’hui – Février 2008

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