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Nina Hagen à coeur ouvert

© Alliance Presse
L’égérie de la musique punk confesse sa foi chrétienne depuis quelques années. Suite à la sortie d’un magnifique album, «Personal Jesus», et de son autobiographie «Confessions», elle nous parle de sa foi et de ses rencontres. Entretien exclusif.
Valérie Revelut

En concert, vous brandissez votre Bible et parlez de Dieu. Comment votre public réagit-il?
Oui, je fais ça! Je m’appuie sur l’histoire de Martin Luther King. Venu à Berlin dans les années 1960 pour parler aux Allemands de la révolution pacifiste, comme les Afro-Américains l’ont fait face au racisme anti-Noirs, il a expliqué combien la chrétienté est puissante lorsqu’elle combat pacifiquement. En 1989, vingt-cinq ans après sa venue, le Mur de Berlin est tombé. Pacifiquement.
Les athées, communistes et chrétiens est-allemands se sont rencontrés dans des églises, ont lancé des projets interdits, chanté des chants interdits et prêché un Dieu interdit… Et sans une seule goutte de sang, le mur est tombé, brique après brique. Voilà l’histoire que je raconte au public entre chaque chanson, en laissant cette conclusion: Martin Luther King a appris toutes ces bonnes choses dans la Bible. C’est ainsi que je parle de l’Evangile.

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