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Metz rend hommage à ses Huguenots

La ville de Metz rend hommage à ses huguenots et retrace leur exode de la France à l’Allemagne. Co-producteur avec le Deutsches Historisches Museum de Berlin, le Conseil Général de la Moselle organise l’exposition «Huguenots: de Paris à Berlin, les chemins de l’exil». Cette exposition a lieu du 10…
Sandrine Roulet

La ville de Metz rend hommage à ses huguenots et retrace leur exode de la France à l’Allemagne. Co-producteur avec le Deutsches Historisches Museum de Berlin, le Conseil Général de la Moselle organise l’exposition «Huguenots: de Paris à Berlin, les chemins de l’exil».
Cette exposition a lieu du 10 novembre 2006 au 10 mars 2007 au Temple neuf de Metz. Elle est construite autour de deux axes: d’abord, la présentation de la situation politique et religieuse de la France avant la Révocation de l’Édit de Nantes ainsi que la situation particulière de la ville de Metz lors de ces événements. Ensuite, l’accueil et l’intégration des huguenots dans leurs pays refuges, notamment dans l’État allemand du Brandebourg. Des lettres et des journaux intimes de l’époque constitueront le fil rouge de l’expo. 170 objets illustreront le parcours: tableaux, pièces de musées, livres etc. Des installations multimédias et interactives complèteront l’exposition.
–CREDIT–
Malheur pour la France
L’histoire des huguenots est particulièrement liée à la Moselle. Dans les années qui suivirent la révocation de l’Édit de Nantes, l’exil de trois mille habitants fit perdre à la ville de Metz une partie importante de sa population active. Des paysans, mais aussi des artisans et des scientifiques fuirent la France et sa persécution religieuse. L’historien Pierre Chaunu qualifie ce grand exil de «malheur de la France» et de «bonheur pour l’Allemagne». En effet, ces protestants réfugiés en Allemagne et particulièrement à Berlin contribuèrent par la suite à la prospérité de leurs lieux d’accueil. La population des États allemands avait été décimée par la guerre de Trente ans et la main-d’œuvre manquait.
Les huguenots qui fuirent la France se dirigèrent vers Genève, les Pays-Bas, l’Angleterre, l’Afrique du Sud, l’Amérique ou les régions protestantes d’Allemagne, tel le Brandebourg. Les immigrés y reconstruisirent une communauté, conservant leurs langue et culture. À la fin du XVIIe siècle, un quart de la population de Berlin était constitué de huguenots. On trouve encore aujourd’hui des traces de cette présence française dans le nom des rues ou bâtiments berlinois.

Sandrine Roulet

Christianisme Aujourd'hui

Article tiré du numéro Christianisme Aujourd’hui – Novembre 2006

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